Le Rapporteur - Le risque des actions et des obligations

Quelle catégorie d'actifs est la plus risquée : les actions ou les obligations ?

La réponse semble évidente, n'est-ce pas ?

Comme certains événements très médiatisés (par exemple, le krach d'octobre 1987, l'éclatement de la bulle technologique en 2000, les attentats du 11 septembre 2001 et la crise financière de 2008) ont marqué l'imaginaire des investisseurs avec des baisses de cours spectaculaires, le marché des actions paraît beaucoup plus risqué que le marché obligataire. De plus, étant donné que de nombreuses places boursières se négocient à de nouveaux sommets historiques, plusieurs gourous financiers prédisent une imminente et sévère correction des cours. Or, le 31 juillet dernier, Alan Greenspan, ancien président de la Réserve fédérale américaine, s'est fait rassurant pour le marché boursier en émettant plutôt un avertissement à la baisse pour le marché obligataire !

Comme vous le savez, il existe une relation inverse entre les taux d'intérêt et le prix d'une obligation. À la suite de la récente récession mondiale, les banques centrales ont réduit considérablement leur taux directeur pour stimuler la reprise économique, générant ainsi une pression soutenue à la baisse sur les taux d'intérêt et, par conséquent, une forte poussée des cours obligataires. Sachant que l'investisseur a l'option d'investir dans les actions ou les obligations, il choisira bien sûr la catégorie d'actifs qui offre le meilleur rendement. Présentement, le modèle d'évaluation de la Réserve fédérale américaine, l'outil d'analyse utilisé par Alan Greenspan, privilégie le marché boursier.

On ne peut comparer des pommes qu'avec d'autres pommes

Lorsque vient le temps de mesurer la valeur d'un instrument financier relativement à un autre, il est impératif d'établir une base de comparaison commune. Pour ce faire, le modèle d'évaluation de la Réserve fédérale américaine propose de procéder en deux étapes. Dans un premier temps, il faut calculer le rendement offert par le marché obligataire en soustrayant le taux d'inflation (1,80 %) du taux d'intérêt américain de 10 ans (2,30 %), ce qui donne un maigre 0,50 %. Dans un deuxième temps, il faut déterminer le rendement suggéré par le marché boursier en divisant le montant des bénéfices générés par les entreprises du S&P 500 (120 $) par le niveau de négociation de ce dernier (2475), ce qui donne près de 5 % et justifie l'excellente performance des actions.

En comparant les rendements (0,50 % vs 5 %), il est difficile d'être en désaccord avec Alan Greenspan. Tôt ou tard, nous sommes d'avis que les pressions inflationnistes apparaîtront et exerceront inévitablement une pression à la hausse sur les taux d'intérêt, créant une situation nettement plus défavorable pour le marché obligataire. D'ailleurs, nous avons déjà abordé cette thématique dans Le Rapporteur – Perspectives 2016 en utilisant une approche semblable à celle proposée par le modèle d'évaluation de la Fed. Pour les intéressés, voici le lien qui mène à notre document : https://microsites.vmdconseil.ca/groupe-ouellet-bolduc/infos-pratiques/rapporteur/le-rapporteur-perspectives-pour-2016/.

Voilà pourquoi notre gestion de portefeuille demeure optimiste à l'égard du marché boursier et pessimiste pour ce qui est du marché obligataire en ce qui a trait aux perspectives de rendement. Maintenant, que répondriez-vous à la question : les actions sont-elles plus risquées que les obligations ?

Sources :

Liz Moyer (2017). Alan Greenspan: The bubble is in bonds, not stocks, CNBC, 1er août.

Tim Keefe (2017). Breaking Down The Fed Model, Investopedia.

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