Le Brexit : demeurer ou sortir ?

Le 23 juin 2016, le Royaume-Uni tiendra un référendum, communément nommé le Brexit, au sujet du maintien ou non de sa présence au sein de l’Union européenne. Récemment, l’incertitude liée au résultat de ce vote a été responsable d’une plus forte volatilité des cours, nuisant ainsi à la performance des places boursières. Par exemple, entre le 10 et le 17 juin, le DAX, l’indice de référence allemand, a reculé de 11,55 % tandis que le S&P/TSX et le S&P 500 ont perdu respectivement 2,38 % et 2,00 %. Notre propos portera donc sur les éventuelles conséquences du Brexit sur les perspectives de rendement des marchés boursiers.

Les pour et les contre :

D’une part, ceux qui militent pour un retrait évoquent deux raisons centrales. En premier lieu, en 2015, le Royaume-Uni a versé 15,8 milliards de dollars en cotisation annuelle pour conserver son statut de membre à l’intérieur du regroupement européen. Par conséquent, les Britanniques pourraient bénéficier d’importantes économies au fil des ans. En second lieu, la question de l’immigration est problématique. Depuis les récentes attaques terroristes (les attentats de Bruxelles et de Paris), les indépendantistes privilégient un meilleur contrôle frontalier. D’ailleurs, entre 1993 et 2014, la proportion d’immigrants a presque doublé, passant de 7 % à 13 %.

D’autres parts, les partisans du statu quo avancent principalement que les frais d’adhésion annuels procurent des retombées sur plusieurs plans. D’après eux, chaque dollar versé à l’Union européenne en rapporterait dix en matière d’investissements, d’échanges commerciaux et de création d’emplois. De plus, ils soutiennent que le Royaume-Uni est un acteur présent et influent au sein de l’Union européenne lors des débats d’idées et des prises de décisions, ce qui permet de préserver l’intérêt des Britanniques.

Dans le pire des cas…

Bien sûr, l’annonce de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne risquerait de créer une panique chez les investisseurs et pour cette raison, les principaux indices boursiers devraient être sous pression. Selon Bill Morokoff, directeur de la recherche chez Axioma, une firme spécialisée dans la modélisation des risques, les actions britanniques et européennes pourraient chuter respectivement de 24 % et de 20 %. Naturellement, cette débâcle boursière sur le Vieux Continent entraînerait inévitablement une baisse des bourses nord-américaines. D’après une autre simulation menée par la firme FIS, le S&P 500 perdrait 5 %.

D’un point de vue économique, l’Union européenne est le plus important partenaire commercial du Royaume-Uni; elle représente 44 % de ses exportations et 53 % de ses importations de produits et services. Afin de minimiser les répercussions négatives, les deux entités devront négocier de nouvelles ententes, un processus qui s’avérera lourd et complexe. D’après le FMI (Fonds monétaire international), la croissance économique du Royaume-Uni pourrait décélérer de l’ordre de 5,5 % en 2019 advenant un tel scénario.

Notre opinion

Selon un sondage effectué par le Financial Times le 19 juin, les deux camps se retrouvent nez à nez avec 44 % des intentions de vote. Étant donné que le pourcentage d’indécis est de 11 %, le Royaume-Uni a de bonnes chances de rester dans l’Union européenne, dissipant ainsi l’incertitude qui prévaut actuellement, un catalyseur positif pour les marchés boursiers. En général, nombre de ceux qui appuient un changement radical tendent à se raviser à l’approche de la date du référendum. D’ailleurs, d’après Alan Renwick, professeur de sciences politiques, devant un choix dont les conséquences sont difficilement quantifiables à long terme, nous privilégions le statu quo. C’est pourquoi les partisans du maintien misent sur une campagne axée sur la peur en évoquant continuellement les risques suivants : une récession, des pertes d’emplois et la dévaluation de la livre sterling.

Advenant une victoire du camp favorisant le changement, nous pensons que toute baisse considérable des indices boursiers procurera des occasions d’achat. Tout d’abord, le gouvernement britannique n’est aucunement obligé d’agir. En fait, le référendum ne sert que de consultation publique et ne constitue pas un mandat clair et exécutoire de quitter l’Union européenne. Ensuite, le retrait officiel n’aurait lieu qu’en 2019 et, compte tenu de l’importance de leur relation, les deux parties n’auraient d’autre choix que de s’entendre sur un nouveau plan d’action d’ici la date butoir.

Quoi qu’il en soit, le Brexit n’affecte en rien nos perspectives de rendement pour les marchés boursiers à long terme. Nous vous suggérons simplement de demeurer fidèles à votre plan financier au lieu de vouloir le quitter…

Avis

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