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Avis d'exécution - Premier Trimestre 2017

Le 28 février dernier, le président Donald Trump a prononcé devant le Congrès américain un premier discours fort rassembleur qui a énormément plu au milieu financier. Bien qu’il n’ait pas donné de détails en ce qui concerne l’exécution de son ambitieux programme économique, il a réitéré son intention de dynamiser l’économie. Le lendemain, le S&P 500, l’indice de référence américain, établissait un nouveau record en se négociant à 2 400 points, un rendement de 12 % depuis l’élection présidentielle. Dans la même lignée, le dollar américain s’est échangé à son plus haut niveau en un mois selon le DXY, un indice qui mesure sa performance contre un panier de devises. Le secteur financier américain, qui bénéficie grandement de « l’effet Trump », a alors atteint son plus haut niveau depuis 2008. Certaines des actions que nous détenons dans ce secteur d’activité ont d’ailleurs grimpé de plus de 25 % en quelques semaines!

Voilà pourquoi nous avons cru bon de procéder à un rééquilibrage de nos portefeuilles en réduisant, dans un premier temps, la pondération des titres suivants : Citigroup, J.P. Morgan Chase, Manuvie, Thomson Reuters et U.S. Bancorp. Dans un deuxième temps, nous avons augmenté les pondérations de trois actions européennes – Carrefour, Telefonica et Vodafone – et pris deux nouvelles positions sur le marché canadien avec Groupe Jean-Coutu et Potash Corporation of Saskatchewan. Grâce à ces transactions, nous avons été en mesure de réaliser des profits à des niveaux intéressants, tout en réduisant la volatilité de nos portefeuilles et notre exposition au dollar américain.

« Je patine vers l’endroit où je pense que la rondelle va aller, et non vers l’endroit où elle se trouvait. »

— Wayne Gretzky

En matière de gestion du portefeuille, les actions de Groupe Jean-Coutu et de Potash Corporation of Saskatchewan représentent d’excellentes occasions d’achat pour deux raisons. D’une part, elles respectent notre principe du « 3 pour 1 », c’est-à-dire que notre prix cible offre un potentiel de rendement au moins trois fois supérieur à notre prix plancher, ce qui représente une marge de sécurité attrayante.

Actions Coût d’acquisition
(A)
Prix plancher
(B)
Prix cible Optimiste
(C)
Risque encouru
(D) = (A-B)
Potentiel de rendement
(E) =(C-A)
Principe 3 pour 1
(E/D)
Jean-Coutu 20,11 $ 17,00 $ 31,50 $ 3,11 $ 11,39 $ Oui
Potash 23,45 $ 18,00 $ 40,00 $ 5,45 $ 16,55 $ Oui

D’autre part, le comportement boursier de ces deux titres est peu corrélé avec celui des principaux indices de référence, ce qui laisse présager un risque moindre advenant un éventuel recul des places boursières. En effet, en statistique, le coefficient de corrélation mesure l’intensité de la relation entre deux variables en indiquant une valeur qui se situe entre – 1 et + 1. Lorsque cette valeur se rapproche des extrémités, il existe un lien très fort entre les variables, la seule différence étant la direction prise par chacune d’entre elles. Dans le cas d’une corrélation positive parfaite (+ 1), les deux variables évoluent dans la même direction et dans les mêmes proportions, tandis que pour une corrélation négative parfaite (– 1), elles se promènent aussi dans les mêmes proportions, mais dans des directions diamétralement opposées. Un coefficient de corrélation de zéro signale une absence de causalité entre les deux variables.

En analysant les coefficients de corrélation des actions de Groupe Jean-Coutu et de Potash Corporation of Saskatchewan avec le S&P 500 et le S&P/TSX sur une période d’un an, nous constatons que ces titres (variable 1) sont peu influencés par les fluctuations des indices de référence (variable 2), étant donné qu’ils sont plus proches de zéro que d’une situation de corrélation positive parfaite (+ 1).

Coefficient de corrélation/Indices de référence S&P/TSX S&P 500
Jean-Coutu 0,19 0,21
Potash 0,44 0,32

Source : Bloomberg.

Pour conclure, voici un résumé des principales raisons qui ont motivé l’achat de ces actions.

Groupe Jean-Coutu

L’action de la chaîne de pharmacies se négocie sensiblement au même niveau qu’à l’été 2015, principalement en raison des réformes annoncées par le gouvernement québécois en ce qui a trait à la rémunération des pharmaciens et au prix des médicaments génériques. D’après nous, les éventuelles répercussions négatives se reflètent déjà dans le cours de l’action.

Le bilan financier de cette entreprise est solide, car il ne comporte aucune dette et présente une encaisse de plus 102 millions de dollars canadiens, ce qui permet d’envisager une expansion du réseau de franchisés au Québec et une acquisition majeure à l’extérieur de la province. Récemment, la direction a indiqué son intention d’augmenter son nombre d’établissements et de le faire passer de 380 à 500 au Québec.

Bien que la croissance des ventes soit mitigée, générer des flux de trésorerie importants permet d’alimenter un programme de rachat d’actions qui stimule la croissance du bénéfice par action.

Potash Corporation of Saskatchewan

Cette société est l’un des plus grands producteurs de potasse, une matière première utilisée dans la fabrication d’engrais agricoles.

Présentement, le prix de la potasse se négocie à environ 200 dollars américains la tonne, comparativement à 900 dollars américains en 2008, ce qui explique la perte d’intérêt des investisseurs pour ce titre. Nous sommes d’avis, sur une perspective de quelques années, que la probabilité de rebond de cette marchandise est élevée. Un prix déprimé diminue les investissements et ralentit la croissance de l’offre, alors que la demande profite de la croissance structurelle de la démographie et, éventuellement, de la normalisation du niveau des stocks, qui est élevé à l’heure actuelle.

En 2016, la société a annoncé une fusion de près de 50 milliards de dollars canadiens avec son rival Agrium, ce qui permettra de générer des gains de synergie estimés à quelque 650 millions de dollars canadiens d’ici deux ans.

Malgré la faiblesse des cours de la potasse, l’état des flux des trésoreries est adéquat pour améliorer le bilan financier et maintenir le dividende.

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