Le 17 octobre 1989, un violent séisme d’une magnitude de 6,9 a fait 63 victimes et 3 700 personnes ont été blessées en Californie. Bien sûr, il était impossible de prédire avec exactitude le moment, l’endroit et l’intensité de ce tremblement de terre. Encore aujourd’hui, malgré les avancées technologiques et scientifiques, cet exercice s’avère impossible. Nous sommes plutôt en mesure d’établir la probabilité d’occurrence sur une période de temps. Par exemple, selon une équipe de chercheurs de l’United States Geological Survey (USGS), il y a 72 % de risque qu’un séisme d’une magnitude de 6,7 ou plus se produise en Californie d’ici 2043.
À la Bourse, c’est sensiblement la même chose. Bien que nous ayons accès à de l’information financière de qualité et à une panoplie d’outils d’analyse sophistiqués, personne ne pouvait prédire que le S&P 500 chuterait de près de 12 % entre le 29 janvier et le 9 février ! Toutefois, il est reconnu que l’indice de référence américain perd en moyenne 10 % une fois par année…
« Il en est des espérances comme des prédictions : pour une qui réussit, il y en a mille qui sont fausses. »
– Étienne Coenilhé, moraliste français
Selon le psychologue et économiste Daniel Kahneman, lorsque nous prenons une décision, nous nous fions principalement à notre jugement, à notre expérience et à nos convictions, c’est ce qu’on appelle l’évaluation interne. Malheureusement, dans un contexte boursier plus volatil, nous sommes prompts à commettre des erreurs, comme se départir de nos actions. C’est la raison pour laquelle le Dr Kahneman suggère plutôt d’adopter une vision externe en analysant objectivement les faits, les statistiques et les tendances. Ainsi, notre processus décisionnel sera moins influencé par nos biais comportementaux.
Le 9 février dernier, nous nous sommes inspirés de ce mode de pensée pour investir 2,5 % de la liquidité disponible dans le portefeuille croissance dans IBM (International Business Machines) à un coût de 146,97 $. En novembre 2016, nous avions vendu notre participation dans IBM (prix moyen de 155,75 $), l’évolution vers le nouveau modèle d’affaire prenant nettement plus de temps qu’attendu. Aujourd’hui, le portrait a changé. Pour la première fois en plus de cinq ans, l’entreprise a affiché une croissance trimestrielle positive de ses revenus grâce à certaines initiatives stratégiques comme le nuage informatique et l’intelligence artificielle. D’après un rapport de recherche généré par Value Line, une société américaine indépendante de publication financière sur les placements, l’action d’IBM s’échangera entre 165 $ (+12 %) et 200 $ (+36 %) d’ici quatre ans.
De plus, voici un aperçu des raisons qui confirment notre optimisme prudent, notre thématique pour 2018 :
Bien évidemment, à l’image d’un séisme, un recul prononcé des cours est spectaculaire. Malheureusement, ces secousses boursières sont inévitables et impossibles à prévoir. Il est donc primordial de s’y préparer adéquatement en misant sur une approche rigoureuse et objective sans quoi vous risquez d’être « secoué » émotionnellement et financièrement...
Sources :
Chacun des conseillers de Valeurs mobilières Desjardins (VMD) dont le nom est publié en page frontispice du présent document ou au début de toute rubrique de ce même document atteste par la présente que les recommandations et les opinions exprimées aux présentes reflètent avec exactitude les points de vue personnels des conseillers à l’égard de la société et des titres faisant l’objet du présent document ainsi que de toute autre société ou tout autre titre mentionné au sein du présent document dont le conseiller suit l’évolution. Il est possible que VMD ait déjà publié des opinions différentes ou même contraires à ce qui est ici exprimé. Ces opinions sont le reflet des différents points de vue, hypothèses et méthodes d’analyse des conseillers qui les ont rédigées. Avant de prendre une décision de placement fondée sur les recommandations fournies au présent document, il est conseillé au receveur du document d’évaluer dans quelle mesure celles-ci lui conviennent, au regard de sa situation financière personnelle ainsi que de ses objectifs et besoins de placement.