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Les marchés insatisfaits des indications de Jerome Powell

Ce fut une autre semaine plus difficile pour les marchés boursiers, malgré un fort rebond des principaux indices lundi. Les craintes d’inflation et les hausses de taux obligataires semblaient s’être calmées en début de semaine, mais elles sont revenues en force jeudi à la suite des commentaires du président de la Réserve fédérale (Fed), Jerome Powell. En conservant un discours très tolérant envers une éventuelle poussée d’inflation, la Fed alimente les craintes de surchauffe, ce qui pénalise fortement les marchés obligataires ainsi que les actions à valorisation très élevées. Au moment d’écrire ces lignes, le NASDAQ, qui concentre les titres hautement valorisés du secteur technologique, perdait plus de 4 % pour une deuxième semaine consécutive, s’approchant d’un niveau de correction par rapport à son dernier sommet. Le S&P 500, qui accorde aussi une pondération importante au secteur technologique, perdait environ 1 %, alors que le Dow Jones et le S&P/TSX enregistraient des gains avoisinant 0,5 %. Les nouvelles économiques sont pourtant bonnes, ce qui apporte un soutien aux titres boursiers plus conventionnels et au prix du pétrole. Le baril de WTI (West Texas Intermediate) atteignait des records vendredi matin à près de 66 $ US à la suite du maintien des limitations sur l’offre annoncée à la rencontre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et de ses partenaires (OPEP+).

On aurait pu espérer un retour au calme sur les marchés obligataires après la baisse des taux lundi. Les inquiétudes sont cependant rapidement revenues sur les marchés, et les taux ont bondi jeudi, à la suite de l’intervention de Jerome Powell. Les taux américains et canadiens de 10 ans affichaient vendredi matin d’importantes hausses hebdomadaires d’environ 12 et 15 points de base, respectivement.

Le dollar américain a maintenu une tendance haussière durant la semaine avec une poussée plus forte jeudi. En principe, les craintes d’inflation aux États‑Unis pourraient se traduire par un dollar américain plus faible, mais en même temps, les perspectives d’une forte croissance économique et une progression plus rapide des taux d’intérêt aux États-Unis soutiennent la devise. Au bout du compte, l’euro est repassé sous 1,20 $ US. La livre est descendue sous 1,39 $ US, mais a tout de même fait quelques gains par rapport à l’euro. Le dollar canadien a nettement mieux fait que la plupart des autres principales devises. Au moment d’écrire ces lignes, le huard s’échangeait à près de 0,79 $ US, en légère hausse par rapport à son niveau du début de la semaine.

 

Hendrix Vachon, économiste principal

Lorenzo Tessier-Moreau, économiste senior

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