Les tarifs américains de 10 % sur 200 G$ US de biens chinois annoncés au début de la semaine ont été plus modérés que les tarifs de 25 % attendus par les investisseurs. La Chine a répliqué avec des tarifs de 5 % à 10 % sur 60 G$ US de biens américains et aurait jusqu’au 1er janvier 2019 pour s’entendre avec les États-Unis afin d’éviter le passage des tarifs de 10 % à 25 %. Jeudi, une rumeur selon laquelle la Chine diminuerait ses taxes à l’importation en octobre a aussi alimenté l’espoir d’un affaiblissement des tensions commerciales. Ces nouvelles ont aidé les marchés boursiers qui ont surtout progressé mardi et jeudi. Une série de facteurs positifs, tels qu’un projet d’expansion d’Amazon, l’amélioration temporaire des négociations du Brexit et les faibles demandes initiales d’assurance-chômage, ont aussi contribué à l’élan observé jeudi. L’indice du S&P 500 affichait un gain hebdomadaire d’un peu plus de 1 % vendredi matin. Le marché boursier canadien était aussi en hausse cette semaine. L’augmentation des prix du pétrole a été un point positif supplémentaire pour l’indice du S&P/TSX qui gagnait environ 1,5 % sur la semaine au moment d’écrire ces lignes.
Les taux obligataires ont aussi profité de l’optimisme des investisseurs. Aux États-Unis, le taux de dix ans affichait des gains plus importants que celui de deux ans, ce qui reflète davantage les bonnes données économiques de cette année et le resserrement monétaire de la Réserve fédérale. Les taux de deux ans et de dix ans se plaçaient autour de 2,80 % et 3,05 % respectivement vendredi matin. Les taux ont aussi augmenté au Canada. Le taux de deux ans s’affichait aux environs de 2,20 % et celui de dix ans était près de 2,40 %.
L’optimisme ambiant sur les marchés a pénalisé le dollar américain. Il a surtout perdu du terrain durant les séances de lundi et de jeudi. Le dollar canadien n’a pas profité de la baisse du billet vert lundi, mais s’est davantage apprécié mardi et mercredi pour s’installer aux alentours de 0,775 $ US. Le mouvement du huard a coïncidé avec la progression des prix du pétrole. Des attentes plus élevées en matière de hausses des taux directeurs au Canada ont aussi donné un coup de pouce. Quant aux autres devises, on a pu constater un élan important de l’euro et de la livre en amont de négociations sur le Brexit. Cependant, cet élan s’est estompé vendredi. L’euro, qui avoisinait 1,18 $ US jeudi, valait moins de 1,175 au moment d’écrire ces lignes. La livre sterling est passée de près de 1,33 $ US à moins de 1,31 $ US sur la même période.
Auteurs:
Hendrix Vachon, économiste principal
Carine Bergevin-Chammah, économiste
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