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La Bourse américaine rebondit, aidée par les bons chiffres d’emploi

La Bourse américaine a commencé la semaine à la baisse alors que des données ont témoigné de la faiblesse du secteur manufacturier aux Etats‑Unis.  Mardi n’a été guère mieux après les propos de Donald Trump selon lesquels un accord préliminaire avec la Chine pourrait attendre jusqu’à après les élections de 2020.  Les craintes quant au commerce mondial se sont néanmoins apaisées dès mercredi, permettant à la Bourse de récupérer un peu de terrain.  Vendredi matin, la forte creation d’emplois aux Etats‑Unis a donné un second élan aux marches boursiers.  En fin de compte, l’indice S&P 500 se dirigeait vers une performance hebdomadaire nulle.  La Bourse canadienne a sousperformé par rapport à la Bourse américaine, malgré une hausse des prix du pétrole.  De mauvais résultats d’entreprise du secteur financier au Canada ont pénalisé l’indice S&P/TSX jeudi. 

Les propos de Donald Trump mardi ont eu un effet baissier majeur sur les taux obligataires américains.  Ceux-ci ont néanmoins repris un peu de vigueur la journée même. Un nouvel apaisement des craintes sur le commerce et les bons chiffres d’emploi aux États‑Unis ont finalement permis aux taux obligataires de terminer la semaine en hausse.  Les taux de 2 ans et de 10 ans se situaient autour de 1,60 % et de 1,85 % respectivement au moment d’écrire ces lignes.  Le ton plus optimiste de la Banque du Canada (BdC) a permis aux taux obligataires canadiens d’afficher une progression plus importante.  Le taux canadien de 2 ans s’établissait autour de 1,65 % vendredi matin et le taux de 10 ans, autour de 1,60 %.

Le dollar américain n’a pas tiré profit de l’incertitude entourant les négociations commerciales en début de semaine.  Des données économiques décevantes aux États‑Unis ont plutôt contribué à affaiblir le billet vert contre plusieurs devises.  Un rebond a néanmoins été observé vendredi, aidé par les chiffres d’emploi américains nettement meilleurs que prévu.  L’euro est remonté jusqu’à un peu plus de 1,11 $ US au courant de la semaine.  Un repli était toutefois observé vendredi.  Les chiffres décevants de la production industrielle allemande contrastaient avec les chiffres d’emploi américains.  La livre a mieux fait, aide par les perspectives de l’élection d’un gouvernement majoritaire au Royaume‑Uni. Elle est remontée à plus de 1,31 $ US.  Un sommet datant de mai 2017 a aussi été atteint contre l’euro.  Le dollar canadien a profité du ton plus optimiste de la BdC mercredi.  La déception du côté des chiffres d’emploi canadiens a toutefois ramené le huard sous 0,755 $ US vendredi.

Hendrix Vachon, économiste principal

Carine Bergevin-Chammah, économiste

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