L’année 2021 a été marquée par une excellente reprise économique bien que souvent ralentie par une chaîne de production mise à mal par les reliquats de la COVID-19. La reprise postérieure à la pandémie a été beaucoup plus cahoteuse que ce à quoi l’on s’attendait. Novembre n’y a pas fait exception et, une fois de plus, le récent variant Omicron a entravé la performance des actions au retour de l’Action de grâce en faisant reculer les indices boursiers de la planète. Les risques liés à la COVID demeurent toujours présents en fonds de toile économique. Cependant, nous croyons que le principal risque à surveiller est le degré d’intervention des banques centrales et ce qu’elles feront pour tenter de freiner la hausse de l’inflation.
Afin de répondre à cette question, rien de mieux que d’analyser le dernier communiqué de la Banque du Canada, le 8 décembre dernier : « Au Canada, la croissance économique a avoisiné 5,5 % au troisième trimestre, comme prévu. Combiné à une révision à la baisse des chiffres du deuxième trimestre, ce résultat porte le niveau du PIB à environ 1,5 % en deçà d’où il se situait au dernier trimestre de 2019, avant que la pandémie éclate. Les gains généralisés au chapitre de l’emploi, ces derniers mois, ont ramené le taux d’emploi pratiquement au niveau d’avant la pandémie. Le nombre de postes vacants reste élevé et la croissance des salaires s’est accélérée. L’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation (IPC) est élevée et les contraintes d’approvisionnement mondiales se répercutent sur les prix d’un plus large éventail de biens. Les effets de ces contraintes sur les prix prendront vraisemblablement un certain temps à se dissiper en raison des retards d’approvisionnement accumulés jusqu’ici. Le conseil de la Banque du Canada juge que, compte tenu de la marge de capacités excédentaires qui subsiste, l’économie doit continuer de recevoir un appui considérable de la politique monétaire. Nous restons engagés à maintenir le taux directeur à sa valeur plancher jusqu’à ce que ces capacités excédentaires se résorbent, de sorte que la cible d’inflation de 2 % soit atteinte de manière durable. Selon la projection d’octobre de la Banque, cela se produirait au deuxième ou au troisième trimestre de 2022. »
Donc, bien que la Banque du Canada soit restée sur la touche et ait décidé de ne pas modifier les taux d’intérêt en décembre, elle a déclaré, tout comme le président de la banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, que l’inflation est transitoire et que la politique monétaire devra être normalisée au cours des prochains mois. Au Canada, la Banque a déjà mis fin à son programme quantitatif de rachat d’obligations. La Fed devrait annoncer, à sa réunion du 15 décembre, qu’elle mettra également fin plus tôt que prévu à son programme d’assouplissement monétaire.
À notre avis, l’ensemble du marché obligataire et du marché boursier n’est pas prêt à un tel revirement. Le marché avait planifié les premières hausses de taux fin 2022. Un rajustement de valeur devra donc s’opérer sur les taux d’obligations gouvernementales 10 ans, qui se situent actuellement à 1,40 %, et sur le prix des actions de certains secteurs. Au cours de cette période de rajustement, nous prévoyons des périodes de volatilité plus élevée qu’au cours de l’année 2021. Bien que ces périodes volatiles puissent faire douter certains investisseurs, nous croyons que ces moments nous donneront l’occasion d’acquérir des investissements de qualité et profitables pour le reste de l’année 2022.
Afin de pouvoir profiter de ces occasions d’achat, nous avons pris une décision tactique à la mi-novembre. Nous avons décidé de protéger le capital et les bonnes performances des portefeuilles à quelques semaines de la fin d’année. Nous avons diminué à la cible minimale les titres à revenu fixe afin de nous protéger contre les futures hausses de taux. Nous avons pris des profits dans la partie actions des portefeuilles et avons alloué temporairement un pourcentage élevé en liquidités. Ces liquidités pourront être redéployées au moment opportun.
Nous profitons de l’occasion pour vous souhaiter, à vous et votre famille, un très joyeux temps des fêtes.
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