Au cours de la dernière semaine de novembre, plusieurs nouvelles données économiques nous ont poussés à revoir notre stratégie d’investissement à court et à moyen terme. Voici quelques sujets qui ont particulièrement retenu notre attention.
Les présidents Trump et Xi ont eu une rencontre productive en marge du sommet du G20 en Argentine. Ils ont alors convenu de ne pas aggraver les tensions commerciales au cours des 90 prochains jours. Les États-Unis renoncent donc à mettre à exécution leur menace d’augmenter de 10 à 25 % les tarifs sur les importations chinoises en janvier, du moins à court terme. Il reste à voir si les négociateurs des deux pays réussiront à s’entendre avant la fin de cette trêve. Entretemps, les tarifs existants demeurent en vigueur. Si les deux parties ne s’accordent pas d’ici là, on peut redouter une nouvelle escalade des tensions commerciales. Toutefois, cette interruption pourrait également se prolonger en cas de progrès importants des équipes de négociation. Pour les marchés boursiers, cette perspective est positive. Cependant, si aucune entente définitive n’est conclue au cours des trois prochains mois et que la trêve ne se prolonge pas, il faudra s’attendre à un retour de la volatilité.
Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) est revenu sur ses déclarations selon lesquelles le taux de base américain se trouve encore loin du point neutre. Lors d’une conférence de la Fed, il a plutôt mentionné que les taux actuels se situent juste en dessous du taux neutre, c’est-à-dire au niveau qui ne stimule pas l’économie sans pour autant la freiner. Il est probable que la Fed augmente tout de même son taux à 2,5 % en décembre. Par contre, il se pourrait qu’il n’y ait qu’une seule augmentation en 2019, alors qu’on en prévoyait trois il y a peu de temps. Les marchés boursiers ont apprécié cet ajustement, l’interprétant comme une sensibilité à l’égard des réactions boursières. Toutefois, les décisions de la Réserve fédérale dépendent encore des données économiques : ainsi, une croissance plus forte que prévu ou une augmentation de l’inflation pourraient causer des hausses de taux supplémentaires.
La première ministre de l’Alberta, Rachel Notley, a récemment annoncé une restriction de la production de pétrole. La province exigera une diminution de 8,7 %, ce qui équivaut à 325 000 barils de moins par jour. Cette mesure vise à réduire l’écart de prix entre le pétrole canadien et le pétrole américain, qui a atteint un record de 50 dollars cette année en raison de l’incapacité des producteurs canadiens d’exporter leur pétrole, les pipelines et les compagnies de chemins de fer tournant déjà à pleine capacité. Les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) se rencontrent à Vienne le 6 décembre et l’on s’attend à ce qu’ils réduisent aussi leur production, ce qui devrait favoriser le prix du pétrole mondial et du pétrole canadien.
Si vous détenez un compte de gestion discrétionnaire, vous trouverez ci-dessous un résumé des transactions effectuées dans les portefeuilles Prudent, Équilibré conservateur, Équilibré, Croissance modérée et 100 % Actions au cours du mois de novembre.
Nous avons profité de la baisse de valeur des titres technologiques en octobre pour augmenter notre pondération dans ce secteur qui, selon nous, demeure en croissance. Nous avons donc fait l’acquisition de titres d’Intel, un fabricant de puces électroniques, et de Salesforce, qui propose un logiciel dans le nuage informatique de gestion de la clientèle. Nous avons aussi ajouté à notre position dans Microsoft. Dans nos portefeuilles qui ne comportent pas de titres américains, nous avons augmenté notre position dans le FNB SPDR Technology Select Sector (XLK-US) et nous y avons ajouté un FNB qui investit dans des entreprises qui développent ou exploitent des solutions dans le nuage informatique : le First Trust Cloud Computing (SKYY-US).
Nous avons aussi accru notre position dans le secteur industriel par le biais du SPDR Industrial Select Sector (XLI-US), qui devrait continuer de croître tant que nous ne sommes pas en récession. Nous avons également effectué un rééquilibrage de l’ensemble du portefeuille, ce qui a entraîné la vente de titres à revenu fixe pour acheter des actions. Ces transactions ont toutes été effectuées au début de novembre, dans le but de déployer des liquidités qui nous ont permis de profiter de la baisse globale des marchés survenue en octobre.
À la fin du mois de novembre, nous avons liquidé notre investissement dans le Desjardins Obligations à court terme, afin de réduire notre exposition aux obligations de sociétés. Les écarts de taux entre les ces obligations et les obligations gouvernementales sont bas et ne compensent plus suffisamment le risque additionnel que cela présente. Nous avons donc réinvesti le produit de la vente dans une obligation de la Ville de Montréal qui arrive à échéance en décembre 2021.
À l’issue de ces transactions, nous demeurons sous-pondérés par rapport aux actions et aux obligations, et surpondérés pour ce qui est de l’encaisse. La qualité et la sécurité de notre portefeuille de titres à revenu fixe se sont accrues. Pour ce qui est des actions, nous avons augmenté notre pondération en actions américaines, plus précisément dans les secteurs technologiques et industriels, qui avaient été malmenés en octobre.
Nous vous remercions de la confiance que vous nous témoignez et nous profitons de l’occasion pour vous souhaiter un joyeux temps des Fêtes !
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