Compte tenu des progrès en matière de vaccination attendus au cours des prochaines semaines, du maintien des politiques de relance et de la vigueur des secteurs des produits de base et de l’immobilier, nous anticipons une année positive pour l’économie canadienne et les bénéfices des sociétés. Les actions canadiennes restent meilleur marché que les actions américaines selon les ratios cours/bénéfice prévisionnels, et offrent donc des occasions de placement attrayantes.
Le marché anticipe une forte reprise de l’économie et des bénéfices. Nous restons optimistes à l’égard des actions américaines à long terme, compte tenu des perspectives de croissance des bénéfices, de l’amélioration des paramètres fondamentaux et du redressement des marchés de l’emploi. Nous gardons toutefois l’œil sur les risques liés aux pressions sur les prix, aux contraintes d’approvisionnement, aux hausses d’impôts, à l’ampleur de la dette publique, aux variants de la COVID-19 et aux niveaux relativement élevés des évaluations boursières propres à certains secteurs.
Les marchés boursiers étant davantage investis dans les secteurs plus cycliques, les bénéfices des entreprises devraient se redresser à mesure que les craintes liées à la pandémie s’estomperont et tant que les politiques monétaires et budgétaires resteront expansionnistes. Les évaluations boursières demeurent également avantageuses par rapport à celles des actions américaines. En Chine, la croissance économique a ralenti récemment, les conditions financières s’étant resserrées sous l’effet de la diminution des mesures de relance, mais elle reste positive. Les avantages structurels demeurent solides à long terme. Ailleurs sur les marchés émergents, les vagues successives de la pandémie ont eu un effet dévastateur sur les économies, ce qui risque de compromettre provisoirement la croissance. Nous restons toutefois optimistes à long terme, dans la mesure où les actions demeurent relativement avantageuses.
La réouverture des économies, combinée à des conditions financières favorables, crée un contexte propice aux pressions inflationnistes. Les hausses de prix observées dans certains secteurs sensibles à l’économie sont toutefois selon nous temporaires. L’inflation pourrait provisoirement s’inscrire en hausse marquée, ce qui s’expliquerait toutefois par la faiblesse des niveaux de base de l’an dernier. Nous ne prévoyons donc pas d’infléchissement important de la politique de taux d’intérêt des banques centrales avant la fin de 2022 ou le début de 2023, dans la mesure où l’inflation devrait ralentir au cours des prochains trimestres.
La forte croissance du marché des infrastructures, combinée à la faiblesse historique des taux, devrait offrir d’importantes occasions au cours des prochaines années. Du fait de l’amélioration prévue des rendements, de la stabilité des revenus tirés de contrats et de leur effet naturel de protection contre l’inflation, les infrastructures constituent un élément important dans la construction des portefeuilles de placement.
Le dollar canadien a dépassé 0,83 $ US récemment. Il s’agit d’un sommet depuis mai 2015. Plusieurs éléments sont actuellement favorables au huard. D’abord, les prix des matières premières sont très élevés, ce qui améliore les conditions de l’échange du Canada, qui en exporte beaucoup. De plus, la situation économique est plutôt encourageante. Le Canada a traversé la deuxième et troisième vague de la pandémie sans trop de heurts. Les prochains mois s’annoncent encore mieux avec la campagne de vaccination qui va de bon train et les plans de déconfinement annoncés dans plusieurs provinces. Le huard profite aussi du fait que la Banque du Canada (BdC) a déjà commencé à ajuster sa politique monétaire et que la porte semble ouverte pour une première hausse de taux d’intérêt l’an prochain.
Le dollar canadien pourrait avoir plus de difficulté à réaliser des gains au cours des prochains trimestres. Il serait étonnant que les prix des matières premières se maintiennent tous à des niveaux aussi élevés. Il serait également étonnant que la BdC se montre encore plus pressée à ajuster sa politique monétaire. Quant à l’évolution de l’économie canadienne, l’optimisme est de mise. Au plus, nous pourrions encore voir quelques incursions au-dessus de 0,83 $ US, mais une stabilisation, voire une légère dépréciation, apparaît plus probable d’ici la fin de l’année.
Sources : Gestion de placement TD, Desjardins, Études économiques
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