Après une période plutôt turbulente dans les marchés financiers en décembre, le mot récession est réapparu dans certains écrits traitant de l’actualité économique. Nous voulions différencier une récession d’un simple ralentissement.
Une récession se définit comme un recul de l’activité économique pendant un minimum de deux trimestres. Par exemple, en 2009, le produit intérieur brut (PIB) a reculé d’un total de 4 % sur une période de six trimestres (18 mois). Le ralentissement économique est quant à lui synonyme d’une économie qui demeure en croissance, à un rythme toutefois moins rapide. En l’absence de récession, il est plutôt rare de voir un recul de près de 20 % des indices boursiers. Or, le mois de décembre a fait figure d’anomalie, l’indice S&P 500 ayant diminué de 19,8 %. MRB Partner, une de nos sources de recherche macroéconomique, publie un indicateur avancé de récession et, actuellement, son équipe ne prévoit pas de recul du PIB à court terme. Aux États-Unis, le National Bureau of Economic Research (NBER) utilise quatre variables pour déterminer avec plus de précision les sommets et les creux des cycles économiques. À l’heure actuelle, ces quatre variables ne montrent aucun signe d’un renversement de la croissance économique américaine.
Bien que nous ne voyions pas de risque élevé de récession à court terme, l’économie mondiale est en ralentissement après quelques années de forte croissance. Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit en effet qu’après des taux de croissance de 3,7 % en 2017 et 2018, la croissance du PIB mondial devrait être de 3,5 % en 2019. Plusieurs facteurs expliquent ce ralentissement : entre autres, la décélération de l’économie chinoise, le Brexit, les effets de la baisse d’impôt américaine, qui étaient présents l’an passé et ne le seront plus cette année, etc. L’économie mondiale demeurant en croissance, les profits et revenus des entreprises devraient continuer d’augmenter et, à long terme, les rendements des marchés boursiers suivront le taux de croissance des bénéfices.
Nous nous attendons donc à une année 2019 plus prospère que 2018, les évaluations des entreprises étant raisonnables. La guerre commerciale sino-américaine demeure toutefois un risque à surveiller cette année.
Un changement de ton était anticipé, Jerome Powell et quelques-uns de ses collègues ayant adouci leur discours depuis le début de l’année. Le dernier communiqué de la FED va d’ailleurs dans ce sens. La patience constitue le message clé de la rencontre du 30 janvier : la Réserve fédérale américaine se montrera patiente et jaugera la situation économique et financière, nationale et internationale, avant de modifier ses taux. Jerome Powell continue de se montrer optimiste relativement à la conjoncture, mais le communiqué n’évoque désormais plus des hausses graduelles du taux directeur, optant plutôt pour des ajustements futurs.
Il pourrait s’agir d’une simple pause dans le cycle de normalisation des taux d’intérêt si les statistiques économiques américaines demeurent solides et que les taux de croissance internationaux se stabilisent ou même rebondissent. Il s’agit de notre scénario de base; le cas contraire verrait les données économiques continuer leur ralentissement, et nous pourrions déjà avoir connu la dernière hausse de taux de ce cycle en décembre dernier.
En date du 31 janvier, 49,7 % des sociétés constituant la capitalisation boursière du S&P 500 ont rapporté leurs résultats du 4e trimestre de 2018. Parmi celles ayant dévoilé leurs résultats, 65 % ont eu des profits supérieurs aux attentes; en moyenne, les revenus sont en hausse de 5,6 % et les profits, de 13,3 %. La croissance des bénéfices et des revenus des entreprises américaines demeure solide, ce qui devrait soutenir la bourse à court terme.
Si vous détenez un compte de gestion discrétionnaire, vous trouverez ci-dessous un résumé des transactions effectuées dans les portefeuilles Prudent, Équilibré conservateur, Équilibré, Croissance modérée et 100 % Actions au cours du mois de janvier.
À la suite de la forte appréciation du titre de Métro (MRU-TC), nous avons choisi de vendre ce titre. L’action se négociait à un ratio cours/bénéfices de vingt fois les profits de l’année fiscale 2019, et nous trouvions ce multiple trop élevé pour un titre évoluant dans un marché mature avec peu de possibilités de croissance.
Cette vente a pour l’instant augmenté l’encaisse, et nous serons à l’affut des occasions de redéployer celle-ci au cours des prochains mois.
Nous vous remercions de la confiance que vous témoignez au Groupe BMPR.
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