Commentaire financier - Janvier 2018

Quel sera l’impact de la réforme fiscale américaine ?

Après avoir fait l’objet de nombreuses négociations tant du côté de la Chambre des représentants que du Sénat américain, la plus grande réforme fiscale jamais effectuée en 30 ans aux États-Unis a finalement été adoptée.

Le Tax Cuts and Jobs Act propose de diminuer les taux d’imposition des particuliers et des entreprises. Pour ces dernières, le taux d’imposition américain passera de 35 à 21 %; cependant, les grandes sociétés américaines avaient droit à des déductions ou utilisaient différentes structures fiscales pour réduire leur impôt, de sorte que le taux d’imposition moyen des sociétés du S&P 500 était de 26 %. Selon nos extrapolations, la réforme fiscale devrait occasionner une hausse de 7 % des profits des entreprises, en plus de la croissance organique que celles-ci généreront. De plus, les sociétés américaines qui ont des liquidités à l’étranger pourront les rapatrier aux États-Unis moyennant un impôt de 15,5 %. Ces mesures ont déjà eu des effets concrets : Apple, par exemple, a annoncé son intention de rapatrier son argent et d’investir 30 milliards au cours des cinq prochaines années. À la suite de cette réforme, le Fonds monétaire international a modifié ses perspectives de croissance économique pour 2018 et augmenté de 0,4 % sa prévision de la croissance américaine, la portant à 2,7 %. À court terme, nous nous attendons donc à ce que cette réforme pousse le marché américain à la hausse. L’impact devrait être plus grand encore pour les plus petites entreprises américaines, puisque le taux d’imposition des sociétés du Russell 2000 est actuellement de 32 %.

À plus long terme, il faudra surveiller l’effet de cette réforme sur le budget du gouvernement américain, car la plupart des analystes s’attendent à ce qu’elle ajoute 1 billion au déficit au cours de la prochaine décennie. Cette aide fiscale devrait aussi diminuer la nécessité, pour la Réserve fédérale, de soutenir l’économie, ce qui pourrait pousser la Fed à augmenter les taux plus rapidement.

La Banque du Canada hausse le taux de base

À l’issue de sa rencontre du 17 janvier 2018, la Banque du Canada a augmenté son taux directeur, le faisant passer de 1 à 1,25 %, conformément aux attentes de la majorité des analystes. Le gouverneur Stephen Poloz a toutefois exprimé des inquiétudes en ce qui a trait à l’endettement des ménages canadiens (au moment où les taux d’intérêt augmentent) et aux risques entourant les renégociations de l’ALENA. À la suite de cette annonce, les taux préférentiels des différentes banques, y compris ceux de Desjardins, ont été haussés à 3,45 %. Les analystes s’entendent pour dire qu’il devrait y avoir deux autres hausses de taux au Canada cette année.

Au-delà du REER

En ce début d’année, il est important de rappeler que vous avez jusqu’au 1er mars pour cotiser à vos REER de l’année 2017; le maximum se situe à 18 % de votre revenu gagné ou 26 010 $. Ceux qui maximisent déjà leurs cotisations peuvent opter pour d’autres moyens de diminuer leur revenu imposable. Ainsi, le capital régional et coopératif Desjardins propose un crédit d’impôt de 40 % au Québec seulement, mais vous ne pouvez y investir que 3 000 $ annuellement. Les fonds d’actions accréditives de nombreuses sociétés sont une autre solution pour réduire l’impôt. Ce type de produit permet une déduction allant jusqu’à 120 % du montant investi au provincial et jusqu’à 100 % au fédéral, en plus de prévoir un crédit d’impôt fédéral de 15 % et de ne comporter aucun maximum. Plusieurs stratégies peuvent être mises en place avec ce type de produits; n’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus.

Survol des transactions effectuées en janvier 2018

Les détenteurs d’un compte de gestion discrétionnaire trouveront ci-dessous un résumé des transactions effectuées dans les portefeuilles Prudent, Équilibré conservateur, Équilibré, Croissance modérée et 100 % Actions au cours du mois de janvier 2018.

Ce mois-ci, nous avons rajusté notre positionnement en titres à revenu fixe. À la suite d’un changement de gestionnaire, nous avons tout d’abord liquidé notre position dans le fonds Russell d’obligations mondiales sans contrainte. Nous avons également réduit notre position dans le fonds mondial d’obligations Templeton et couvert notre exposition au dollar américain dans le but de réduire le risque. Le fonds iShares obligations canadiennes à court terme (XSB-TC) a été remplacé par le Desjardins Obligations à court terme (DCS-TC), qui a une durée plus courte et une meilleure qualité de crédit en portefeuille, ce qui devrait mieux nous protéger dans un contexte de hausse de taux ou de baisse de marché. Nous avons pris une position dans Pimco revenu mensuel (PMIF-TC), un fonds géré activement qui vise à protéger le capital et à générer un revenu en investissant dans diverses obligations mondiales. Dans le portefeuille de FNB, nous avons également investi dans le fonds d’obligations mondiales RBC (RGGB-TC), qui investit dans des obligations gouvernementales tout en annulant l’impact des variations de taux de change.

Du côté des actions, certaines positions qui ont connu une forte croissance ont été rééquilibrées. À la suite des ventes réalisées en décembre et pour profiter de la baisse du taux d’imposition américain, nous avons pris une position dans le iShares Russell 2000 Value (IWN-US), qui investit dans les 2 000 plus petites entreprises des États-Unis.

Nous vous remercions de la confiance que vous témoignez au Groupe BMPR !

Chacun des conseillers de Valeurs mobilières Desjardins (VMD) dont le nom est publié en page frontispice du présent document ou au début de toute rubrique de ce même document atteste par la présente que les recommandations et les opinions exprimées aux présentes reflètent avec exactitude les points de vue personnels des conseillers à l’égard de la société et des titres faisant l’objet du présent document ainsi que de toute autre société ou tout autre titre mentionné au sein du présent document dont le conseiller suit l’évolution. Il est possible que VMD ait déjà publié des opinions différentes ou même contraires à ce qui est ici exprimé. Ces opinions sont le reflet des différents points de vue, hypothèses et méthodes d’analyse des conseillers qui les ont rédigées. Avant de prendre une décision de placement fondée sur les recommandations fournies au présent document, il est conseillé au receveur du document d’évaluer dans quelle mesure celles-ci lui conviennent, au regard de sa situation financière personnelle ainsi que de ses objectifs et besoins de placement.

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