Après avoir commencé le mois en lion, les principaux indices boursiers l’ont terminé en mouton, la volatilité ayant connu une forte hausse depuis le 19 février dernier en raison de la propagation du Covid-19. Au début, ce coronavirus ayant fait son apparition en Chine, dans la région de Wuhan, vers la fin de 2019, les investisseurs ont peu réagi, puisqu’ils s’attendaient à un ralentissement économique temporaire et limité à la Chine. Lorsque le coronavirus a continué de se propager partout dans le monde, créant de nouvelles vagues d’infection en divers endroits, de l’Italie à la Corée du Sud, les investisseurs ont commencé à tenir compte des risques de perturbation de l’économie mondiale. Dans ce commentaire financier mensuel, nous voulions vous donner notre opinion sur les possibles retombées de cette pandémie à court terme et à long terme.
Les marchés boursiers ont connu l’une des pires semaines de baisse dans la semaine du 24 février. De leur sommet, le 19 février, le S&P 500 avait perdu environ 13 % et le S&P/TSX avait diminué d’environ 10 % à la fermeture des marchés, le 28 février. Au cours de la fin de semaine dernière, la Réserve fédérale américaine (Fed) a annoncé qu’elle suivait la situation de près et qu’elle pourrait au besoin d’intervenir et diminuer les taux d’intérêt afin de soutenir l’économie, tout en admettant qu’une telle baisse aurait peu d’effet réel sur l’économie advenant une épidémie. Cette nouvelle a propulsé le cours des actions à la baisse le lundi 2 mars. Le 3 mars, la Fed annonçait soudainement une baisse de 50 points du taux directeur américain, qui a été ramené dans une fourchette de 1 à 1,25 %. Avons-nous touché le creux des marchés le 28 février dernier ou devrions-nous nous attendre à de nouvelles baisses au cours de la semaine?
Nul ne saurait prédire avec certitude le niveau qu’atteindra le creux des marchés boursiers, mais nous sommes d’avis que la volatilité se poursuivra à court terme. Les mesures prises afin de contenir l’épidémie, notamment les mises en quarantaine et les fermetures de frontières, réduiront la productivité et le commerce mondial. Dans ce contexte, on peut s’attendre à voir les entreprises réduire leurs prévisions de revenus et de profits à court terme. Il est encore trop tôt pour dire si cette réduction du PIB mondial durera trois mois, six mois ou un an, puisque l’horizon temporel dépendra de la progression très incertaine de l’épidémie et du calendrier de remise en marche des capacités de production à l’échelle mondiale. Nous nous attendons à ce que la tendance haussière des Bourses reprenne lorsque l’épidémie sera sous contrôle et que le nombre de nouveaux cas sera en diminution.
À plus long terme, nous ne nous attendons pas à ce que le Covid-19 ait un impact durable sur la croissance économique et nous ne croyons pas non plus que l’épidémie poussera la planète en récession. Dans ce contexte, nous suivrons le conseil de Warren Buffett, qui a déjà dit : « Soyez craintif quand les autres sont cupides, et avides seulement quand les autres sont craintifsnote de bas de page 1 ». Cela dit, si vous avez des liquidités et un horizon de placement à long terme, nous pensons que cette baisse représente une belle occasion d’achat.
En terminant, voici quelques conseils qui pourront vous être utiles lors d’une baisse de marché :
Si la conjoncture vous inquiète ou si vous désirez obtenir plus d’information sur votre situation personnelle, communiquez avec nous. Nous nous ferons un plaisir de vous expliquer comment votre portefeuille est positionné dans le marché actuel.
Vous détenez un compte de gestion discrétionnaire? Vous trouverez ci-dessous un résumé des transactions effectuées dans les portefeuilles Prudent, Équilibré conservateur, Équilibré, Croissance modérée et 100 % actions.
En date du 13 février dernier, nous avons choisi de prolonger la durée de notre portion obligataire en vendant une portion des obligations à taux flottant que nous détenions dans le FNB iShares obligation à taux flottant (XFR-TC) et en prenant une position dans le Mackenzie revenu fixe canadien de base plus (MKB-TC). Ce faisant, nous nous trouvions à mieux protéger l’ensemble du portefeuille en cas de baisse des marchés boursiers. Nous ne pouvions le savoir à ce moment-là, mais l’heure pour faire ce choix était fort bien choisie.
Dans l’ensemble, en entrant dans le marché baissier, nos portefeuilles avaient un positionnement neutre en actions, étaient sous-pondérés en titres à revenu fixe et détenaient des placements alternatifs.
Nous vous remercions de la confiance que vous témoignez au Groupe BMPR.
Chacun des conseillers de Valeurs mobilières Desjardins (VMD) dont le nom est publié en page frontispice du présent document ou au début de toute rubrique de ce même document atteste par la présente que les recommandations et les opinions exprimées aux présentes reflètent avec exactitude les points de vue personnels des conseillers à l’égard de la société et des titres faisant l’objet du présent document ainsi que de toute autre société ou tout autre titre mentionné au sein du présent document dont le conseiller suit l’évolution. Il est possible que VMD ait déjà publié des opinions différentes ou même contraires à ce qui est ici exprimé. Ces opinions sont le reflet des différents points de vue, hypothèses et méthodes d’analyse des conseillers qui les ont rédigées. Avant de prendre une décision de placement fondée sur les recommandations fournies au présent document, il est conseillé au receveur du document d’évaluer dans quelle mesure celles-ci lui conviennent, au regard de sa situation financière personnelle ainsi que de ses objectifs et besoins de placement.