Au moment d’écrire ces lignes, l’indice S&P 500 évolue un peu en dessous de son niveau de clôture du vendredi precedent. Les Bourses ont tout de même consolidé une bonne partie des gains de la fin du mois de mars, mais il semble beaucoup trop tôt pour crier victoire. La volatilité demeure très élevée et la première séance du mois d’avril a été particulièrement difficile, avec des baisses de près de 5 % des principaux indices nord-américains à la suite de nouveaux développements inquiétants concernant la COVID‑19 aux Etats‑Unis. Le reste de la semaine a toutefois été généralement positif grâce, entre autres, à un rebond marquee des cours pétroliers alors que les investisseurs ont recommencé à espérer une forte réduction de la production, qui permettrait de rééquilibrer le marché mondial de l’or noir. Cela a aidé la Bourse canadienne à se démarquer avec une progression d’environ 2 % cette semaine.
Les taux des obligations fédérales ont continué de reculer cette semaine, particulièrement pour les longues échéances. Le taux américain de 10 ans est même descendu en dessous de 0,60 % vendredi matin, après la publication de pertes d’emplois bien plus fortes que prévu en mars. Au-delà de la forte demande pour les valeurs refuges, la faiblesse des taux obligataires reflète les efforts importants des banques centrales pour soutenir et assurer le bon fonctionnement des marchés financiers, notamment en achetant massivement des obligations. Certaines tensions apparues en mars, entre autres sur le marché des liquidités, semblent aussi avoir diminué.
Le dollar américain est reparti à la hausse cette semaine contre la plupart des autres devises. L’incertitude demeure très élevée et il en va de même pour la demande pour les valeurs refuges. Il est donc trop tôt pour que le billet commence à se déprécier durablement. L’euro, qui valait près de 1,10 $ US au début de la semaine, s’échangeait à moins de 1,08 $ US au moment d’écrire ces lignes. La livre sterling s’est généralement avérée plus stable que l’euro, mais a tout de même perdu du terrain vendredi pour s’établir aux environs de 1,225 $ US. Le dollar canadien s’est aussi révélé assez stable durant la semaine, se maintenant essentiellement entre 0,70 $ US et 0,71 $ US. Le huard faisait partie des rares devises à s’apprécier vendredi contre le dollar américain, aidé par la forte progression des prix du pétrole. Au moment d’écrire ces lignes, le taux de change canadien se situait près de 0,71 $ US. Par rapport à l’euro, le huard était de retour à près de 0,66 €.
Mathieu D’Anjou, CFA, économiste en chef adjoint
Hendrix Vachon, économiste principal
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