Après une poussée spectaculaire en janvier, les places boursières semblent vouloir reprendre leur souffle. La semaine a pourtant commencé de belle façon alors que de bons résultats du côté des technologies et de la consommation discrétionnaires ont entraîné les indices à la hausse lors des séances de lundi et de mardi. Le reste de la semaine a été plus difficile alors que de nouvelles données économiques décevantes du côté de l’Europe ainsi que des signes de difficultés dans les négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine ont ravivé les inquiétudes des investisseurs. Au-delà des résultats immédiats, plusieurs observateurs se questionnent aussi sur l’évolution des profits des entreprises au cours des prochains trimestres. Au moment d’écrire ces lignes, le S&P 500 affichait ainsi une baisse d’environ 0,5 % cette semaine. La Bourse canadienne a continué de tirer son épingle du jeu, profitant entre autres de bons résultats d’entreprises, et elle se dirigeait vendredi matin vers une septième semaine consécutive de hausse.
Les taux obligataires augmentaient légèrement en début de semaine alors que les effets des excellents chiffres d’emplois américains de la semaine précédente semblaient toujours se faire sentir sur les marchés. Le regain d’inquiétude des derniers jours a toutefois fait redescendre les taux obligataires près des niveaux observés à la fin du mois de janvier. Malgré des données canadiennes solides, particulièrement du côté de l’emploi dans le secteur privé, les taux obligataires canadiens ont aussi reculé cette semaine.
La réduction de l’appétit pour le risque a profité au dollar américain. Les gains enregistrés par la devise américaine ont aussi concordé avec les nouvelles défavorables ayant pénalisé les devises européennes. L’euro est retombé sous la barre de 1,14 $ US alors que les signes d’un ralentissement accru de l’économie s’accumulent. La livre sterling est également affectée par l’incertitude économique, laquelle est amplifiée par l’absence de progrès dans le dossier du Brexit. La devise britannique est passée sous 1,30 $ US. Profitant de son rôle de valeur refuge, le franc suisse a mieux fait. Le dollar canadien a été en perte d’altitude durant presque toute la semaine. La baisse des prix du pétrole a contribué à le faire déprécier à près de 0,75 $ US. En revanche, les bons chiffres d’emploi publiés vendredi au Canada ont permis un léger rebond du huard.
Auteurs :
Mathieu D'Anjou, CFA, économiste en chef adjoint
Hendrix Vachon, économiste principal
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