Ce n'était pas une surprise de voir le gouvernement et le ministre Flaherty garder le cap sur le Plan d'action économique mis en place l'an dernier.
Le gouvernment espère une relance qui sera suffisamment forte pour permettre à l'économie de poursuivre sa croissance de façon autonome. Le gouvernement table sur un retour à l'équilibre dans environ 5 ans. D'ici 2014-2015, le gouvernment voit ses recettes atteindre 296 milliards. Une augmentation de 63 milliards sur les revenus réels de 2008-2009. Ainsi le gouvernement, selon leur pronostic arriverait à un déficit de seulement 1.8 milliard sur une dette totale de 622 milliards. En 2008-2009, la dette d'élevait à 463.7 milliards et le déficit 5.8 milliards.
Le plan d'action poursuit sa route et , bien sûr, ce budget comporte une multitude de programmes peu coûteux. Tous les budgets en comportent et ils sont nécessaires pour combler des besoins changeants de la population et du secteur des affaires. Pour ce qui est du retour graduel vers l'équilibre, les défis sont grands, surtout dans la recherche d'une plus grande efficacité de l'appareil gouvernemental. Cependant, pour l'instant, il y a peu de raisons de croire que l'objectif ne sera pas atteint. Le gouvernement semble avoir réussi à répondre aux principales attentes des analystes et des marchés financiers. Le plan de retour à l'équilibre s'est précisé avec des mesures d'économie qui seront de l'ordre de 17,6 milliards au cours des cinq prochaines années. Les hypothèses formulées à propos des revenus sont plausibles.
Quant aux dépenses, si le gouvernement suit à la lettre les mesures d'économie suggérées dans le budget, il faudra admettre que le pari du retour graduel à l'équilibre budgétaire au cours des prochaines années aura été gagné. Cependant, il ne faut pas oublier que la dette fédérale calculée par les déficits accumulés s'élèvera alors à 622 milliards soit une augmentation de 36 % avant la crise financière. Cette crise aura coûté cher aux Canadiens, et il faudra un jour ou l'autre établir un plan de remboursement ou de diminution de l'endettement au pays afin de conserver les acquis obtenus grâce à l'assainissement des finances publiques effectué avant la récession. De plus, même si la situation économique s'est grandement améliorée et que les marchés financiers ont retrouvé un rythme de fonctionnement plus normal, de nombreuses incertitudes demeurent. Le retour graduel à l'équilibre s'étend sur une longue période et plusieurs événements imprévus pourront survenir, d'autant plus que le vieillissement de la population mettra davantage de pressions sur les finances publiques en général.
La partie n'est pas gagnée. Cet environnement demandera encore des sacrifices pour la population canadienne et représente,sans aucun doute, pour plusieurs années un défi de taille!
Source : Études économique Desjardins
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