Bien que les ravages de la COVID‑19 se poursuivent à l’échelle planétaire et soient de plus en plus visibles dans les statistiques économiques, on a senti le retour d’un sentiment plus positif sur les marchés cette semaine. Les investisseurs semblent encouragés par les signes de stabilisation de la pandémie dans certains pays et à New York et commencent à espérer une relance de l’activité économique. L’espoir d’un accord entre l’Arabie saoudite et la Russie pour réduire leur production de pétrole, qui semble vouloir se confirmer, nourrit aussi l’optimisme des investisseurs. La séance de lundi a été particulièrement bonne avec des gains de plus de 7 % des principaux indices américains. La journée de mercredi a aussi été très positive. Les indices S&P 500 et S&P/TSX affichent maintenant des gains de plus de 20 % par rapport à leur récent creux, mettant ainsi fin à leur tour, en théorie, au marché baissier. La séance de jeudi s’annonçait moins favorable, mais les nouvelles mesures importantes présentées par la Réserve fédérale (Fed) pour soutenir l’économie ont finalement favorisé une nouvelle hausse des indices boursiers, malgré des statistiques sur le marché du travail pires que prévu aux Etats‑Unis et au Canada.
Le regain d’optimisme des investisseurs a entraîné des pressions haussières sur les taux obligataires nord-américains, particulièrement pour les longues échéances. Le taux américain de 10 ans, qui était descendu en dessous de 0,60 % au début du mois d’avril, est ainsi repassé au-dessus de 0,75 % jeudi, alors que son homologue canadien est monté au-dessus de 0,80 %. Les faibles données économiques publiées jeudi ont fait redescendre quelque peu les taux obligataires, mais ils demeurent tout de même en forte hausse hebdomadaire.
Le dollar américain a perdu du terrain parallèlement au regain d’appétit pour le risque des investisseurs. La nouvelle annonce d’achats de titres par la Fed semble aussi avoir ajouté une pression à la baisse sur le billet vert. L’évolution de la devise américaine a permis à l’euro de regagner la barre de 1,09 $ US. La devise européenne a, par contre, connu un léger ressac mercredi alors que des difficultés ont émergé quant à l’adoption des plans de relance économique en Europe, et en particulier dans des pays très touchés par la crise comme l’Italie. De l’autre côté de la Manche, la livre sterling a regagné la barre de 1,24 $ US. Le dollar canadien, qui a commencé la semaine à près de 0,705 $ US, valait environ 0,715 $ US au moment d’écrire ces lignes.
Mathieu D’Anjou, CFA, économiste en chef adjoint
Hendrix Vachon, économiste principal
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