Les semaines se suivent et ne se ressemblent pas sur les marches financiers. Alors que la semaine précédente, l’espoir d’une relance réussie de l’activité économique s’était traduit par des gains importants des places boursières nord-américaines, l’inquiétude a rapidement repris le dessus cette semaine. Après une première séance assez calme, l’indice S&P 500 a reculé de 2 % mardi alors que plusieurs investisseurs semblaient craindre que le rebond boursier depuis le creux du mois de mars ait été trop rapide. Le recul s’est poursuivi mercredi à la suite d’un commentaire de Jerome Powell selon lequel les perspectives économiques étaient très incertaines et sujettes à des risques baissiers importants. Malgré une certaine remontée par la suite, les indices S&P 500 et S&P\TSX se dirigeaient ainsi vers un recul hebdomadaire de plus de 2 % vendredi.
Les inquiétudes des investisseurs et du président de la Réserve fédérale (Fed) ont favorisé le marché obligataire. Le taux américain de 30 ans, qui était passé au-dessus de 1,40 % lundi, est ainsi rapidement redescendu en dessous de 1,30 % alors que le taux de 10 ans est revenu aux environs de 0,60 %. Les taux courts américains n’ont toutefois pas baissé alors que les dirigeants de la Fed ont continué de répéter qu’ils n’envisageaient pas d’avoir recours à des taux directeurs négatifs. Les taux obligataires canadiens ont suivi la tendance américaine, mais, encore une fois, avec des mouvements plus limités dans le long terme.
Le regain d’inquiétude sur les marchés financiers a aidé le dollar américain contre plusieurs devises. L’indice DXY du taux de change effectif du dollar américain est remonté à un sommet de trois semaines. Par ailleurs, le billet vert semble aussi avoir bénéficié de la faible probabilité de voir des taux négatifs aux États‑Unis dans un avenir rapproché. L’euro a connu un regain de vie mardi, mais est vite reparti à la baisse pour repasser sous 1,08 $ US. La livre sterling a connu une semaine plus difficile, se dépréciant à moins de 1,22 $ US. La pandémie étant plus persistante au Royaume‑Uni, le pays prend du retard dans son déconfinement par rapport à la plupart de ses voisins européens. Le dollar canadien a perdu environ un cent sur la semaine, malgré la remontée des prix du pétrole. Il se situe maintenant aux environs de 0,71 $ US.
Mathieu D’Anjou, CFA, économiste en chef adjoint
Hendrix Vachon, économiste principal
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