Au moment où le prix du baril de pétrole oscille autour des 70 $US, certains économistes affirment qu'une hausse au-delà de 75 $US pourrait freiner considérablement la reprise économique. Puisque la hausse agit comme une taxe supplémentaire pour le consommateur, ce dernier pourrait être enclin à diminuer sa consommation et ainsi nuire à la reprise.
Ces économistes ont peut-être raison, mais chose certaine, un prix au delà de 50 $US enlève beaucoup de pression politique dans plusieurs régions du monde. Prenons l'exemple des pays du Moyen-Orient qui ont basé leur prévision budgétaire sur un prix au delà des 50 $US le baril. Lorsque le prix du baril est descendu sous ces niveaux, plusieurs pays, incluant l'Iran, ont dû couper dans leur production.
Cette baisse met une pression importante sur les activités économiques et politiques de ces pays exportateurs. Et, la façon la plus rapide pour dérailler une reprise économique serait justement d'avoir une instabilité sociale et économique en Iran. Le Mexique représente une autre région à risque si le prix descend trop bas. Le gouvernement mexicain mène une guerre très coûteuse contre les cartels de la drogue depuis plusieurs années. Près du tiers des revenus qui financent ce gouvernement provient justement de la vente du pétrole...
Par ailleurs, un prix du pétrole élevé favorise davantage l'investissement dans la recherche et le développement des énergies alternatives. Ce phénomène peut créer un certain effet stimulant pour une économie.
Bref, on constate qu'il n'est pas facile d'identifier un prix idéal et de trouver un équilibre entre la stabilité et la reprise. Selon le contexte économique actuel, il est probable qu'un prix variant à l'intérieur d'une fourchette de 50 $US à 75 $US serait acceptable tant pour les consommateurs que pour les producteurs.
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