La Bourse américaine a évolué en dent-de-scie cette semaine. La décision de la Réserve fédérale (Fed) d’augmenter ses taux directeurs a fait réagir les marchés boursiers à la baisse, alors que quatre hausses de taux sont maintenant attendues pour l’année. La Bourse américaine s’est relevée dès le lendemain après que la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé que ses taux directeurs ne devraient pas augmenter avant la fin de l’été 2019. Son programme d’achat de titres devrait toutefois ralentir à l’automne et s’arrêter à la fin de l’année. Les craintes d’une guerre commerciale sino-américaine ont fait redescendre la Bourse durant la séance de vendredi. En fin de compte, l’indice S&P 500 affichait une perte hebdomadaire d’environ 0,2 % vendredi matin. La Bourse canadienne ne semble pas avoir été affectée par la montée des tensions entre Donald Trump et Justin Trudeau à l’issue du sommet du G7. L’indice S&P/TSX a commencé la semaine en force et a aussi profité du momentum qui a suivi l’annonce de la BCE. Au moment d’écrire ces lignes, l’indice canadien gagnait près de 0,5 % sur la semaine.
Les marchés obligataires ont été touchés par les décisions des banques centrales aux États-Unis et en Europe. L’annonce de la Fed a fait grimper les taux de deux ans et de dix ans aux États-Unis et au Canada, mais la décision de la BCE le lendemain les a fait chuter. Excepté pour le taux américain de deux ans, qui a grimpé au-dessus de 2,50 %, les taux obligataires canadiens et américains ont affiché une baisse nette sur la semaine. Le taux de dix ans aux États-Unis se plaçait autour de 2,90 % vendredi matin. Les taux canadiens affichaient une baisse plus marquée à près de 1,90 % pour le deux ans, et à près de 2,20 % pour le dix ans.
Le marché des devises est demeuré assez calme en début de semaine. Peu de mouvements ont aussi été observés après la rencontre de politique monétaire de la Fed. La séance de jeudi a par contre été beaucoup plus volatile alors que la prudence affichée par la BCE a contrasté avec l’optimisme de la Fed. La divergence des politiques monétaires a favorisé le billet vert contre l’euro, mais aussi contre la plupart des autres devises. Au moment d’écrire ces lignes, l’euro s’échangeait pour environ 1,16 $ US et la livre, aux alentours de 1,33 $ US. Le dollar canadien n’a pas échappé à la tendance générale. La hausse des cours pétroliers n’a pas suffi à compenser et le huard valait un peu moins de 0,76 $ US vendredi matin, soit un repli de plus d’un cent sur la semaine.
Auteurs :
Hendrix Vachon, économiste principal
Carine Bergevin-Chammah, économiste
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