Si certaines inquiétudes avaient commencé à réapparaître sur les marchés depuis le début de l’automne, c’est cette semaine que le sentiment s’est réellement détérioré sur les marchés. L’augmentation des cas de COVID-19 se poursuit, autant en Europe qu’aux États-Unis, et des mesures sanitaires sont de nouveau imposées par plusieurs pays. Les données économiques du troisième trimestre publiées cette semaine ont pourtant révélé plusieurs surprises positives, mais l’attention des investisseurs est restée fixée sur les répercussions de la pandémie et les conséquences probables sur le quatrième trimestre. À l’exception d’une brève pause jeudi, les indices boursiers nord-américains ont diminué tous les jours de la semaine. Au moment d’écrire ces lignes, la baisse hebdomadaire dépassait 6,0 % pour l’indice S&P 500, 7,0 % pour l’indice Dow Jones et 5,5 % pour l’indice NASDAQ. La semaine aura été difficile partout sur la planète, avec l’indice mondial MSCI qui perdait 5,0 % et l’indice canadien S&P/TSX qui cédait 4,5 %. Le prix d’un baril de pétrole WTI (West Texas Intermediate) a aussi diminué de près de 11 % sur la semaine, sous l’effet du sentiment négatif.
Les importantes inquiétudes des investisseurs n’ont curieusement pas profité au marché obligataire. Les taux sur les obligations de 10 ans oscillaient tout près de leurs niveaux de vendredi dernier, à 0,84 % aux États-Unis et à 0,64 % au Canada. Les investisseurs semblaient pondérer les effets d’une potentielle victoire démocrate à l’élection présidentielle, les bonnes données économiques et la nouvelle vague de COVID-19.
L’augmentation de l’aversion pour le risque sur les marchés s’est traduite par l’affaiblissement de plusieurs devises contre le dollar américain. Cela dit, les mouvements demeurent nettement moins prononcés qu’au printemps dernier. L’euro s’échange maintenant sous 1,17 $ US. La livre sterling est retombée sous 1,30 $ US. Le yen japonais fait mieux, s’établissant maintenant près des 104 ¥/$ US. Cette devise profite de l’incertitude à l’échelle mondiale, ainsi que des risques plus spécifiques aux États-Unis. Dans un contexte où la demande pour certaines matières premières pourrait être plus faible, le dollar canadien est retombé à 0,75 $ US. La devise canadienne ne s’est cependant pas dépréciée plus que l’euro.
Hendrix Vachon, économiste principal
Lorenzo Tessier-Moreau, économiste senio
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