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Pire chute hebdomadaire des marchés depuis la crise financière

Les places boursières ont connu leur pire semaine depuis la crise financière de 2008. L’espoir que l’épidémie de coronavirus serait circonscrite à la Chine avait déjà été ébranlé la semaine précédente par l’augmentation des cas au Japon et en Corée. L’apparition de nombreux cas en Iran et en Italie durant la fin de semaine a forcé les investisseurs à se positionner pour un scénario beaucoup plus grave. La complaisance qui semblait caractériser les places boursières depuis le début de l’année est soudainement disparue et les indices ont lourdement chuté tout au long de la semaine. Les prix des matières premières industrielles ont aussi été touchés par ce vent de panique et le prix du pétrole WTI (West Texas Intermediate) est descendu sous les 45 $ US le baril. Au moment d’écrire ces lignes, le S&P 500 et le S&P/TSX affichaient des reculs hebdomadaires respectifs d’environ 13 % et 10 %.

La chute des taux obligataires a été tout aussi spectaculaire que celle des Bourses. Les taux des obligations fédérales américaines de 10 ans et de 30 ans ont clôturé à un nouveau creux historique jeudi et la baisse s’est poursuivie vendredi matin. Les taux de court terme ont aussi chuté alors que les investisseurs se positionnent pour des assouplissements monétaires agressifs, particulièrement du côté de la Réserve fédérale (Fed). Les investisseurs anticipent maintenant une baisse d’environ 100 points de base des taux directeurs américains d’ici la fin de 2020. Pour l’instant, les dirigeants des banques centrales semblent vouloir limiter les attentes, mais la pression des marchés devient de plus en plus forte.

La tendance haussière du dollar américain a pris fin cette semaine. Même si le degré d’inquiétude continue d’augmenter, c’est maintenant l’effet des anticipations de baisses des taux d’intérêt directeurs qui semble dominer sur le billet vert. La plus grande marge de manœuvre dont dispose la Fed laisse entrevoir la possibilité d’un assouplissement plus marqué aux États-Unis, notamment par rapport à la zone euro ou au Japon. Dans ce contexte, l’euro a gagné près de deux centimes sur la semaine. Il avoisine maintenant 1,10 $ US, malgré l’augmentation des cas de coronavirus en Italie et dans d’autres pays européens. Le taux de change japonais est pour sa part repassé sous les 109 yens/$ US. Le dollar américain est demeuré fort contre la plupart des devises des pays émergents et des pays dépendants des matières premières. Le dollar canadien est descendu sous 0,75 $ US.

Mathieu D’Anjou, CFA, économiste en chef adjoint

Hendrix Vachon, économiste principal

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