La semaine a mal débuté sur les Bourses nord-américaines alors que certains résultats d’entreprises ont déçu, augmentant les craintes que les difficultés de l’économie chinoise aient des effets négatifs importants sur les sociétés internationales. Des résultats rassurants, en particulier du côté d’Apple, ont toutefois ramené un sentiment plus positif sur les marchés, mercredi matin, qui s’est transformé en véritable enthousiasme après la rencontre de la Réserve fédérale (Fed) en après-midi. Non seulement la Fed a confirmé qu’elle serait patiente pour la suite des choses, mais elle a retiré de son communiqué la mention concernant d’autres hausses des taux directeurs et elle ouvre clairement la porte à limiter plus que prévu précédemment la diminution de sa détention d’obligations. Les places boursières nord-américaines ont ainsi terminé la semaine en hausse de plus de 1 %, ce qui a permis au S&P 500 et au S&P/TSX de conclure leur meilleur mois de janvier en plus de 30 ans.
La semaine a aussi été favorable pour les obligations. La grande flexibilité promise par la Fed a exercé des pressions baissières sur les taux d’intérêt. Le taux américain de 10 ans est ainsi descendu en dessous de 2,65 % lors de la séance de jeudi alors que le message de la Fed était même interprété par plusieurs comme un signal que le prochain mouvement des taux directeurs américains pourrait être à la baisse. Des statistiques économiques encourageantes publiées vendredi matin, dont une forte création d’emplois et un rebond de l’indice ISM manufacturier, ont toutefois fait remonter les taux obligataires. Les taux canadiens ont moins reculé cette semaine alors que la Banque du Canada semble toujours miser sur un rebond de la croissance canadienne au cours des prochains mois.
Le début de la semaine a plutôt été calme sur le marché des devises. La séance de mercredi a été plus agitée alors que la prudence affichée par la Fed a eu pour effet de faire déprécier le dollar américain mercredi contre la plupart des devises. La faiblesse du billet vert a permis à l’euro d’atteindre 1,15 $ US avant de reperdre du terrain jeudi sur fond d’inquiétude à l’égard de l’économie européenne, et en particulier de la portion allemande. La livre sterling a évolué sur une tendance baissière avec une dépréciation plus marquée, mardi, après le rejet au Parlement britannique d’une proposition qui aurait retardé le Brexit advenant l’absence d’une entente entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. Le dollar canadien est quant à lui repassé au-dessus de 0,76 $ US. Il a profité d’écarts de taux d’intérêt plus favorables ainsi que du regain d’appétit pour le risque.
Auteurs :
Mathieu D'Anjou, CFA, économiste en chef adjoint
Hendrix Vachon, économiste principal
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