Le conflit commercial entre la Chine et les États‑Unis s’est apaisé en seconde moitié de semaine alors que chacun fait des concessions et que les négociations devraient recommencer en octobre. Les États‑Unis ont reporté de deux semaines la prochaine ronde de tarifs contre la Chine et semblent considerer un accord provisoire. Certains tarifs ont été suspendus par la Chine, qui a aussi annoncé la reprise des achats de produits agricoles américains, notamment de soya et de porc. L’anticipation d’une possible trêve entre les deux superpuissances a permis aux Bourses d’avancer. Le bond de l’action d’Apple mercredi, suivant de bonnes nouvelles sur le commerce et l’annonce de nouveaux produits, a également soutenu la montée de la Bourse américaine. Vendredi matin, l’indice S&P 500 gagnait plus de 1 % sur la semaine. L’indice S&P/TSX affichait des gains similaires.
Les taux obligataires ont rebondi avec, entre autres, plusieurs gains de plus de 20 points de base du côté américain. L’assouplissement monétaire annoncé jeudi par la Banque centrale européenne (BCE) n’a eu qu’un effet baissier temporaire sur les taux obligataires alors que l’effet du réchauffement des relations sino-américaines a pris le dessus. L’écart entre les taux obligataires de 10 ans et de 2 ans aux Etats‑Unis s’est agrandi. Vendredi matin, les taux de 2 ans et de 10 ans se situaient respectivement autour de 1,80 % et 1,90 %. Les taux canadiens ont suivi la tendance, mais avec moins d’amplitude. Au moment d’écrire ces lignes, le taux obligataire de 10 ans s’établissait aux environs de 1,50 %, se rapprochant du taux de 2 ans, qui se situait près de 1,65 %.
Le regain d’optimisme a contribué à l’affaiblissement du dollar américain contre plusieurs devises. Signe que les tensions commerciales diminuent, le taux de change chinois est repassé sous 7,10 yuans/$ US. L’euro a été un peu plus volatil. Il était en baisse mercredi à l’approche de la décision de politique monétaire de la BCE. Comme attendu, une baisse de taux d’intérêt a été annoncée jeudi, en plus de la réactivation du programme d’achat d’actifs. La BCE a néanmoins laissé entendre que ces mesures pourraient s’étirer sur plusieurs années afin de s’assurer que l’inflation retourne durablement à sa cible. L’euro s’est donc d’abord déprécié davantage jeudi, mais il s’est vite réapprécié en raison des nouveaux signaux d’apaisement des tensions commerciales. Le dollar canadien a atteint 0,76 $ US en première moitié de semaine, puis s’est légèrement déprécié avec, entre autres, des écarts de taux devenant moins favorable.
Hendrix Vachon, économiste principal
Carine Bergevin-Chammah, économiste
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