Les marchés boursiers ont été chamboulés par la nouvelle escalade du conflit commercial entre la Chine et les États-Unis. Le président Donald Trump a annoncé dimanche qu’il relèverait les tarifs de 10 % à 25 % sur 200 G$ d’importations chinoises vendredi, ce qui a bel et bien eu lieu faute de progrès suffisants dans les négociations en cours. Il a aussi menacé de taxer le reste des importations chinoises. Les Bourses ont chuté dès lundi matin. Un certain rebond apparaissait jeudi sur la Bourse américaine alors que les investisseurs s’attendaient encore à une entente. Ces espoirs étaient en vain et l’indice S&P 500 repartait à la baisse vendredi matin, affichant une perte hebdomadaire de près de 3 %. La baisse de vendredi demeurait tout de même mitigée par la poursuite des négociations entre les États-Unis et la Chine. Du côté canadien, la Bourse a été pénalisée dans une moindre mesure alors que les prix du pétrole sont restés élevés et que de bons résultats d’entreprises ont été publiés. Les données encourageantes sur les mises en chantier au Canada mercredi ont amené des gains temporaires sur la Bourse, mais les craintes concernant le commerce international ont pris le dessus. L’indice S&P/TSX diminuait d’environ 1,5 % sur la semaine au moment d’écrire ces lignes. Les Bourses en Europe et en Asie ont aussi été touchées par le regain des tensions commerciales.
Le retour de la menace protectionniste a ravivé les craintes quant à la santé future de l’économie mondiale et les taux obligataires ont généralement diminué. Les taux américains ont surtout chuté lundi et sont restés faibles tout au long de la semaine. Les taux de 2 ans et de 10 ans s’établissaient autour de 2,25 % et 2,45 % respectivement vendredi matin. Les taux obligataires canadiens se sont démarqués en effaçant la majeure partie de leurs pertes de la semaine vendredi matin en réponse à la création record d’emplois enregistrée au Canada. Ils se situaient à ce moment aux environs de 1,60 % pour le taux de 2 ans et 1,70 % pour celui de 10 ans.
Le marché des devises a aussi été volatil en raison de cette nouvelle vague de protectionnisme. De façon générale, le dollar américain a perdu du terrain contre plusieurs devises, en particulier contre le yen et le franc suisse, qui ont été préférés à titre de valeurs refuges. L’euro est parvenu à s’apprécier au-dessus de 1,12 $ US. Le dollar canadien s’est surtout apprécié vendredi, aidé par les excellents chiffres d’emplois. Il demeurait toutefois sous 0,75 $ US. Le yuan chinois a été plus durement secoué par la recrudescence du protectionnisme américain. Le taux de change chinois est remonté à plus de 6,80 yuans/$ US.
Hendrix Vachon, économiste principal
Carine Bergevin-Chammah, économiste
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