L’aversion pour le risque était de retour cette semaine. La Bourse américaine a ouvert en baisse lundi alors que des restrictions ont été annoncées envers la compagnie chinoise Huawei. L’administration américaine a rapidement assoupli sa décision en permettant un délai sur les restrictions, ce qui a aidé le marché boursier mardi. La Bourse américaine est toutefois repartie à la baisse mercredi et jeudi alors que les tensions commerciales demeuraient vives et que certaines données économiques ont été décevantes aux États-Unis. L’indice S&P 500 a fait mieux vendredi, mais il se dirigeait tout de même vers une perte hebdomadaire d’environ 1 % au moment d’écrire ces lignes. Au Canada, le retrait des tarifs américains sur l’acier et l’aluminium n’a pas été suffisant pour réconforter durablement les marchés. L’indice S&P/TSX a reculé mercredi et jeudi. La forte baisse des prix du pétrole n’a pas aidé. Au bout du compte, l’indice canadien se dirigeait aussi vers une perte hebdomadaire d’environ 1 %.
Les taux obligataires américains ont légèrement augmenté en début de semaine, mais cela n’a pas duré. Le compte rendu de la rencontre de la Réserve fédérale publié mercredi a confirmé que les dirigeants s’attendaient à une faible inflation aux États-Unis, ce qui a affaibli les taux obligataires. Les données américaines décevantes publiées jeudi ont aussi pesé sur les taux. Vendredi matin, les taux de 2 ans et de 10 ans s’établissaient autour de 2,15 % et 2,30 % respectivement. Malgré des données économiques plus encourageantes au Canada, le climat économique mondial plus incertain a aussi fait diminuer les taux obligataires canadiens. Ils se situaient sous 1,60 % pour le taux de 2 ans et sous 1,65 % pour le taux de 10 ans, vendredi matin, refermant l’écart entre les deux.
Le dollar américain est demeuré plutôt stable, en moyenne, en première moitié de semaine. Des inquiétudes sur la croissance économique américaine jeudi ont contribué au recul du billet vert contre quelques devises, dont le yen et l’euro. Au moment d’écrire ces lignes, le taux de change japonais se maintenait sous les 110 ¥/$ US. Quant à l’euro, en dépit d’indicateurs également décevants pour l’économie de la région, il oscillait près de 1,12 $ US. La livre sterling a moins bien fait. Les rumeurs de démission de Theresa May, lesquelles se sont confirmées vendredi, ont contribué à affaiblir la devise britannique autour de 1,27 $ US. Quant au dollar canadien, il s’est temporairement approché de 0,750 $ US mercredi après la publication de bonnes données au Canada. Il est ensuite retourné sous 0,745 $ US.
Hendrix Vachon, économiste principal
Carine Bergevin-Chammah, économiste
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