Les négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine continuent de retenir l’attention des investisseurs. Alors que plusieurs commençaient à espérer une entente d’envergure permettant d’effacer certains tarifs mis en place précédemment, il est apparu cette semaine que la première phase d’une entente demeurait difficile à conclure. Un discours du président Donald Trump avec un ton relativement agressif et des rumeurs d’impasse dans les négociations, entre autres sur la question des achats de biens agricoles par la Chine, ont ramené une certaine nervosité sur les marchés. Malgré tout, les Bourses nord-américaines ont fait preuve de résilience. L’indice S&P/500 a atteint un nouveau sommet cyclique vendredi, à plus de 3 100 points. L’indice S&P/TSX a un peu mieux fait sur la semaine, avec des gains dépassant 1 %.
La réaction des marchés obligataires au retour des tensions commerciales a été beaucoup plus marquée. Le taux des obligations fédérales américaines de 10 ans, qui avait terminé la semaine précédente tout près de 1,95 %, est ainsi redescendu aux environs de 1,80 %. La baisse a été un peu plus faible pour les taux des obligations de 5 ans et de 2 ans, qui se situaient respectivement à 1,64 % et 1,61 % au moment d’écrire ces lignes. Devant les élus américains, le président de la Réserve fédérale a continué de signaler que le degré de détente monétaire restait probablement approprié, mais il a souligné plusieurs risques baissiers et n’a pas fermé la porte à d’autres baisses de taux d’intérêt si les perspectives se dégradaient. Les taux obligataires canadiens ont évolué sensiblement comme leurs vis-à-vis américains.
Le dollar américain s’est légèrement déprécié, malgré le retour d’inquiétudes. Le nouveau renversement de tendance des taux obligataires américains semble lui être défavorable. De plus, le yen et le franc suisse ont davantage profité de l’effet valeur refuge. L’euro est resté sous pression une bonne partie de la semaine, mais a repris une trajectoire haussière jeudi, aidé notamment par les chiffres meilleurs que prévu pour le PIB réel allemand. Il y avait un risque que l’Allemagne tombe officiellement en récession, ce qui n’a finalement pas eu lieu. Au moment d’écrire ces lignes, l’euro s’échangeait à environ 1,105 $ US. Le dollar canadien a encore perdu de l’altitude cette semaine. La séance de vendredi lui semblait néanmoins plus favorable avec un retour aux environs de 0,755 $ US.
Mathieu D’Anjou, économiste en chef adjoint
Hendrix Vachon, économiste principal
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