Après plusieurs semaines de bonne croissance des indices boursiers, l’aversion pour le risque était de retour. Les mouvements baissiers amorcés en début de semaine ont culminé dans la journée de jeudi, qui a affiché la pire baisse journalière depuis la dégringolade de mars. L’indice VIX mesurant la volatilité des marchés a dépassé les 40 points jeudi et vendredi. Les perspectives plus pessimistes concernant l’économie présentées à la rencontre de la Réserve fédérale mercredi ainsi qu’une résurgence observée des cas de COVID‑19 dans certains États américains semblent rappeler aux investisseurs que la crise actuelle est loin d’être terminée. Même si les marchés étaient de nouveau à la hausse vendredi matin, ce mouvement a rapidement perdu son élan. Au moment d’écrire ces lignes, les indices Dow Jones et S&P 500 affichaient respectivement des baisses hebdomadaires de plus de 6 % et de 5 %. L’indice canadien S&P/TSX n’a pas été frappé aussi durement, avec une baisse d’un peu plus de 4 % sur la semaine, mais il faut dire que ce dernier n’avait pas autant augmenté ces dernières semaines.
L’aversion plus élevée pour le risque s’est aussi reflétée sur les prix du pétrole et sur les marchés obligataires. Le prix du baril de WTI (West Texas Intermediate) semblait en voie de terminer la semaine en légère baisse. Les taux obligataires ont pour leur part effacé leur progression de la semaine dernière, signalant aussi des anticipations de taux d’intérêt plus faibles dans les années à venir. L’or a par ailleurs connu un premier gain hebdomadaire, après trois semaines de baisse.
La réduction de l’appétit pour le risque s’est traduite par la dépréciation de plusieurs devises contre le dollar américain, surtout durant la séance de jeudi. Plus tôt dans la semaine, la tendance était encore défavorable au billet vert. Au moment d’écrire ces lignes, l’euro s’échangeait à moins de 1,13 $ US. Il avait précédemment dépassé 1,14 $ US. La livre a affiché une baisse plus importante d’environ 0,03 $ US. Elle s’est donc aussi dépréciée par rapport à l’euro, de sorte que la paire EUR/GBP était de retour à près de 0,90 £ vendredi matin. Le dollar canadien a temporairement atteint 0,75 $ US mercredi. Il a par la suite recédé le terrain gagné et s’échangeait à moins de 0,74 $ US vendredi.
Hendrix Vachon, économiste principal
Lorenzo Tessier-Moreau, économiste senior
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