22 novembre, 2019

Les marchés restent prudents quant à la concrétisation d’un accord commercial

Les négociations commerciales entre la Chine et les Etats‑Unis étaient encore une fois le centre de l’attention cette semaine. Alors que les deux puissances économiques semblaient être sur la bonne voie pour conclure une entente, leur relation s’est à nouveau fragilisée mercredi. La Chine a dénoncé l’appui de Washington aux droits de la personne à Hong Kong, où des manifestations violentes ont lieu depuis quelques semaines. Le président Donald Trump a également semé le doute quant à la possibilité d’arriver à une entente préliminaire avant l’entrée en vigueur d’une nouvelle vague de tarifs le 15 décembre prochain. La Bourse américaine a reculé mercredi face à ces développements. Vendredi matin, un certain optimisme revenait sur les marchés à la suite des commentaires plus rassurants du président chinois. L’indice S&P 500 se dirigeait vers une perte d’environ 0,4 %. Au Canada, la poussée du prix du pétrole depuis mercredi, suivant la publication d’une baisse des stocks de pétrole brut aux États-Unis, a modéré les pertes boursières au cours de la semaine. L’indice S&P/TSX évoluait toutefois à contresens vendredi matin, le rapprochant de la performance hebdomadaire de la Bourse américaine.

Le regain d’incertitude liée au commerce international a penalise les taux obligataires américains, qui ont perdu quelques points de base cette semaine. Les taux de 2 ans et de 10 ans se situaient vendredi matin autour de 1,60 % et de 1,80 % respectivement. Au Canada, en plus des tensions commerciales accrues, certains propos de Carolyn Wilkins, mardi, ont été jugés plus pessimists sur l’état de l’économie, augmentant les probabilités d’une baisse éventuelle des taux directeurs. La hausse du prix du pétrole a toutefois permis aux taux obligataires canadiens d’effacer la perte de mardi. Ils s’établissaient aux environs de 1,60 % pour le 2 ans et de 1,50 % pour le 10 ans vendredi matin.

Malgré l’incertitude entourant les négociations commerciales sino‑americaines, les devises considérées comme valeurs refuges n’ont pas fait de gains significatifs. Le dollar canadien a connu plus de difficulties. Il s’est déprécié à près de 0,75 $ US à la suite du discours de Carolyn Wilkins. De l’autre côté de l’Atlantique, l’euro s’est maintenu confortablement au-dessus de 1,10 $ US la majeure partie de la semaine. La séance de vendredi était un peu plus difficile pour l’euro alors que de nouvelles données ont remis l’accent sur les difficultés économiques de la région. La livre sterling affichait également une baisse vendredi en raison de données économiques inquiétantes. Elle avoisinait 1,285 $ US au moment d’écrire ces lignes.

Hendrix Vachon, économiste principal

Carine Bergevin-Chammah, économiste

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