La Bourse américaine a commencé la semaine du mauvais pied alors que les États-Unis lançaient lundi une enquête sur les pratiques monopolistiques des géants de la technologie. Le marché boursier a repris de la vigueur dès mardi, avec la Réserve fédérale (Fed) qui a ouvert la porte à de possibles baisses de taux si le besoin se faisait sentir. Jeudi, la Banque centrale européenne (BCE) n’a pas fermé la porte à la possibilité de renouer avec une politique monétaire plus accommodante. Le ton plus conciliant des grandes banques centrales a rassuré les investisseurs dans un contexte où les incertitudes entourant le protectionnisme demeurent bien présentes. La faible création d’emplois aux États-Unis publiée vendredi semble avoir fortifié les anticipations d’assouplissement monétaire alors que la Bourse poursuivait sa remontée. L’indice S&P 500 gagnait près de 5 % sur la semaine au moment d’écrire ces lignes. Les gains de l’indice S&P/TSX ont été limités par la faiblesse des prix du pétrole, mais la Bourse canadienne concluait tout de même la semaine sur une note positive avec une hausse hebdomadaire d’environ 1,5 %.
Les taux obligataires américains se sont particulièrement affaiblis vendredi matin à la publication des chiffres sur l’emploi. À ce moment, les taux de 2 ans et de 10 ans s’établissaient autour de 1,85 % et 2,10 % respectivement. Les taux obligataires canadiens avaient entamé leur descente un peu plus tôt cette semaine alors que les prix du pétrole diminuaient. La reprise des cours pétroliers jeudi et les bons chiffres d’emploi au Canada vendredi ont permis aux taux obligataires de regagner une partie du terrain perdu. Le taux de 2 ans se situait près de 1,40 % et le taux de 10 ans, près de 1,45 % vendredi matin.
La semaine a été plutôt difficile pour le dollar américain, qui subit les contrecoups d’anticipations accrues de baisses de taux d’intérêt aux États-Unis. Même si la BCE a aussi ouvert la porte à une politique monétaire plus accommodante, la devise commune a continué de faire mieux que la devise américaine et a dépassé 1,13 $ US durant la semaine. Cela reflète un potentiel d’assouplissement monétaire moins grand du côté européen et donc une possible réduction de la divergence entre les politiques monétaires de la Fed et de la BCE. Les gains du yen ont été plus limités cette semaine, le taux de change s’étant stabilisé à près de 108 ¥/$ US. Le dollar canadien a profité de la faiblesse du billet vert, mais aussi des bonnes données de l’emploi publiées vendredi. Au moment d’écrire ces lignes, il valait plus de 0,75 $ US.
Hendrix Vachon, économiste principal
Carine Bergevin-Chammah, économiste
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