L’annonce de représailles tarifaires par le gouvernement chinois a amplifié les inquiétudes des investisseurs et a fait chuter les places boursières lors de la séance de lundi. Les indices ont toutefois repris une tendance haussière dès mardi et la remontée s’est accélérée lorsque l’administration Trump a signalé qu’elle pourrait se montrer plus conciliante envers d’autres partenaires commerciaux, dont la zone euro et le Canada. La Maison-Blanche a par la suite confirmé qu’elle n’imposerait pas de tarifs sur les importations de produits automobiles au cours des six prochains mois. Des résultats d’entreprises encourageants ont aussi favorisé la remontée des indices boursiers. En fin de séance jeudi, le S&P 500 était revenu près de son niveau du vendredi précédent, mais un ton plus agressif du gouvernement chinois envers les États-Unis l’a ramené en territoire négatif vendredi matin. Au moment d’écrire ces lignes, le S&P/TSX demeurait en hausse sur l’ensemble de la semaine, aidé par des données économiques encourageantes au Canada et par la progression des cours pétroliers.
La poussée des inquiétudes en début de semaine a entraîné une baisse des taux obligataires lundi. Des données décevantes du côté des ventes au détail et de la production industrielle aux États-Unis ont fait passer le taux américain de 10 ans en dessous de 2,40 % en milieu de semaine. Un regain d’optimisme et des statistiques économiques plus encourageantes ont fait remonter quelque peu les taux obligataires jeudi. La crainte que la Chine se décide à liquider les nombreuses obligations américaines qu’elle détient pourrait aussi avoir contribué à limiter les gains du marché obligataire cette semaine. Comme aux États-Unis, les taux obligataires canadiens affichent un recul d’environ 5 points de base par rapport au niveau de clôture de la semaine précédente.
Le yuan chinois est demeuré sous pression. Le repli du yuan a été plus important en début de semaine, après l’annonce par la Chine de mesures de représailles, puis vendredi, après que celle-ci a durci le ton à l’égard des négociations commerciales avec les États-Unis. La plupart des autres devises ont aussi perdu du terrain contre le billet vert durant la semaine. Les bonnes données publiées jeudi aux États-Unis ont concordé avec un retour de l’euro sous 1,12 $ US. La livre pâtit de l’incertitude croissante entourant le Brexit et elle s’échangeait à moins de 1,28 $ US vendredi. Les bonnes données canadiennes et la hausse des prix du pétrole n’ont pas empêché le dollar canadien de redescendre à près de 0,74 $ US.
Mathieu D’Anjou, économiste en chef adjoint
Hendrix Vachon, économiste principal
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