Le dollar canadien a fait une remontée spectaculaire, ces derniers mois.
Depuis le 9 mars, alors que le dollar était à un creux de 76,53 cents (US), il a monté en flèche pour atteindre les 89 cents cette semaine. Cette remontée n'augure rien de bon pour plusieurs entreprises canadiennes qui tentent par tous les moyens de se sortir de la récession. Il y avait une lueur d'espoir pour ces compagnies, qui voyaient une reprise à l'horizon, mais maintenant la force du dollar vient éliminer tout avantage concurrentiel. Le «timing» ne pourrait pas être pire. Plusieurs économistes avaient anticipé une remontée graduelle du huard lors de la reprise économique mondiale et du rebondissement des prix des commodités.
Lorsque le dollar et le prix des commodités bougent en tandem, l'effet négatif pour les exportateurs canadiens d'un dollar plus fort est habituellement compensé par les revenus qui entrent au pays à la suite de la vente des ressources naturelles.
Mais en ce moment, on voit le dollar qui augmente beaucoup plus rapidement que le prix des ressources. En ce sens, étant donné la situation précaire dans laquelle se trouvent nos marchés externes, il est clair qu'une hausse du dollar ajoute un degré de risque supplémentaire à la reprise de notre économie.
Le Canada en tête pour une reprise
La croyance des négociateurs et des spéculateurs voulant que nous assistions actuellement à une reprise de l'économie mondiale explique en partie la hausse du dollar canadien. La force du huard peut être attribuée également à la faiblesse du dollar américain qui s'est fait malmener dernièrement. Le niveau d'endettement des Américains et les rumeurs entourant une baisse potentielle de la cote de crédit du pays n’aident pas la cause. Un analyste chez Goldman Sachs a publié un article la semaine dernière indiquant que le Canada, l'Australie et le Royaume-Uni seraient les premiers à retrouver un rythme de croissance normal après la récession. Ce rapport mentionnait également que les banques centrales de ces pays seraient parmi les premières à remonter leurs taux intérêts.
Ces éléments favorables pourraient soutenir la hausse du dollar canadien à long terme. La parité avec le dollar US serait donc très probable d'ici quelques années. Techniquement, les entreprises canadiennes pourraient soutenir une hausse du dollar à long terme, mais seulement s’il y a une reprise de l'économie mondiale en parallèle. Espérons que notre économie sera assez résiliente à ce moment-là et que la demande sera assez forte pour compenser les répercussions négatives sur le secteur manufacturier et sur les compagnies qui sont sensibles à la compétition internationale.
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