La remonté spectaculaire du huard semble être motivée par l'appétit du risque accru chez plusieurs investisseurs qui avaient trouvé refuge dans les obligations américaines durant la dernière crise financière.
Mais, avec les signes de reprise qui se multiplient, des statistiques impressionnantes provenant de la Chine et une hausse de taux d’intérêt en Australie, les investisseurs vendent leurs obligations et favorisent les pays riches en ressources naturelles comme le Canada. Alors que le dollar canadien atteignait la parité, à l'automne 2007, le gouvernement canadien ressentait beaucoup de pression de la part des dirigeants d'entreprise et des premiers ministres provinciaux pour trouver des solutions afin d’enrayer la force du huard qui se retrouvait au pied d'égalité avec le dollar américain.
Cependant, on semble ressentir moins de pression aujourd’hui. Pourquoi? La réponse s’explique en partie par le fait que les entreprises manufacturières restantes sont plus solides et ils ont su s’adapter à la nouvelle réalité avec une refonte complète de leur façon d’opérer.
Pour faire face à une monnaie plus forte et une concurrence mondiale accrue provenant des économies émergentes, la réduction des coûts était cruciale pour la survie de ces entreprises au cours de la dernière décennie. L’ajout de machinerie et d’équipement plus productif combiné à un personnel ayant accepté de travailler et de partager des semaines de travail plus courtes ont permis d’atteindre un seuil de rentabilité optimal tout en gardant les inventaires au minimum.
Mais, malgré tous ces efforts, une monnaie forte a un coût, même pour les entreprises manufacturières exportatrices qui ont résisté à cette dernière récession.
Les Manufacturiers et Exportateurs du Canada ont récemment estimé que chaque augmentation de 1% du dollar canadien résulte en une baisse d’environ 2 milliards de dollars des ventes annuelles pour ses membres. De plus, chaque hausse de 1cUS de la monnaie implique la perte de 25 000 emplois. La Banque du Canada a souvent mentionné par le passé que le raffermissement du dollar pourrait nuire à la reprise économique.
Ne soyons donc pas surpris si celle-ci décide de prolonger son engagement à maintenir son taux directeur à un niveau historiquement bas.
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