Il y a bien peu de modifications dans le communiqué qui accompagne la décision de la Réserve fédérale de laisser ses taux directeurs inchangés.
En fait, seules quelques nuances concernant la situation économique viennent se greffer aux documents publiés lors de la précédente réunion. Ainsi, le marché du travail s’améliore plutôt que de se stabiliser, et la croissance modérée des dépenses des ménages devient une accélération (picked up). Dans la même veine, plutôt que de stagner, les mises en chantier augmentent légèrement. Toutes ces modifications ne sont donc que le reflet des données économiques publiées au cours des récentes semaines : les croissances de 1,6 % des mises en chantier et des ventes au détail en mars, ainsi que les 162 000 embauches effectuées au cours du même mois.
La Fed a gardé inchangés les commentaires moins positifs du communiqué. Le plus important est quela phrase indiquant la volonté des dirigeants de la Fed à garder les taux directeurs exceptionnellement bas pour une longue période reste bien en place. Il est donc clair que la Fed garde le cap et que rien ne change concernant l’évolution de la politique monétaire. Cette prudence de la Fed fait figure de vertu, car les facteurs qui continuent de ralentir l’économie américaine sont toujours bien présents. Le marché du travail, malgré la récente amélioration, reste excessivement mauvais avec plus de 15 millions de chômeurs.
Les récents gains du marché de l’habitation semblent surtout provenir du programme de crédit d’impôt qui s’achève bientôt, et il reste à voir si cette modeste résurgence est vraiment solide. Certains observateurs craignent une poussée de l’inflation due à une politique monétaire trop laxiste. La faiblesse du crédit démontre à quel point il n’y a pas de fondement solide à cette crainte. En fait, la désinflation prend de l’ampleur.
Implications : En faisant très peu de modifications à son discours, la Fed garde le cap et mise sur la prudence. Les dommages que la récession a fait subir à l’économie américaine sont tels que celle-ci a encore besoin d’une politique monétaire très expansionniste. Les taux directeurs ne devraient donc pas changer avant la fin de l’hiver 2011.
Source : Études économiques Desjardins
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