29 mai, 2020

Les investisseurs restent assez optimistes sur la vigueur de la reprise

Les Bourses nord-américaines ont connu un début de semaine positif, marqué par l’optimisme concernant le déonfinement et les résultats prometteurs des premiers essais de vaccins contre la COVID‑19. Du côté canadien, l’attention des investisseurs a été portée sur les résultats financiers des grandes banques, ce qui a soutenu la croissance. En date de mercredi, les indices S&P 500 et S&P/TSX affichaient une croissance de 2,7 % et de 2,4 % respectivement, alors que le Dow Jones atteignait presque 4 %. Cette remontée a cependant été freinée dans la journée de jeudi par l’annonce par le président Donald Trump d’une conférence de presse concernant les relations sino-américaines. Cela augmente le risque de relations diplomatiques et économiques plus tendues entre la Chine et les Etats‑Unis, ce qui pourrait entraîner de nouveaux mouvements baissiers sur les places boursières. Les prix du pétrole ont pour leur part stoppé leur remontée mercredi alors que le WTI (West Texas Intermediate) a clôturé en baisse de 4,5 % sur la journée, à la suite d’une hausse imprévue des inventaires. Les cours du pétrole étaient de nouveau en baisse vendredi, mais cette fois en raison de l’incertitude sur les relations sino-américaines.

Les marchés obligataires ont connu une semaine relativement tranquille. Après avoir été en hausse en début de semaine, les taux obligataires nord-américains étaient légèrement tirés à la baisse par la dégradation des relations entre la Chine et les Etats‑Unis. Au moment d’écrire ces lignes, les taux obligataires canadiens et américains affichaient toujours une hausse hebdomadaire, laquelle demeurait plus marquée pour les échéances de long terme.

L’annonce d’un plan de stimulation économique de 750 G€ par la Commission européenne a donné un nouvel élan à l’euro, qui profite aussi de l’optimisme des marché financiers. La devise commune, qui avait commencé la semaine à 1,09 $ US, a attaint un sommet de deux mois à plus de 1,11 $ US. Bénéficiant moins de son rôle de valeur refuge, le dollar américain a continué de se déprécier contre plusieurs devises. Les tensions avec la Chine contribuent toutefois à faire apprécier le billet vert contre le yuan. Le dollar canadien s’est surtout apprécié durant la séance de mardi. Il est passé d’environ 0,715 $ US à environ 0,725 $ US. Les chiffres meilleurs que prévu pour le PIB canadien pour le premier trimestre n’ont pas eu d’effet positif permanent sur le huard vendredi.

Hendrix Vachon, économiste principal

Lorenzo Tessier-Moreau, économiste

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