La saison des résultats financiers se poursuivait sur fond de prises de profits cette semaine et les principaux indices affichaient des performances mitigées malgré des résultats au-delà des attentes pour plusieurs compagnies. La rencontre de la Réserve fédérale (Fed) de mercredi n’a pas non plus encouragé les investisseurs même si les perspectives étaient plus positives et qu’aucune annonce d’un resserrement à venir de la politique monétaire n’a été faite. Les indices boursiers nord-américains perdaient des plumes vendredi matin, au moment d’écrire ces lignes. Sur la semaine, l’indice canadien S&P/TSX affichait tout de même un gain de 0,5 %, mais les indices américains Dow Jones et NASDAQ perdaient plus de 0,5 % chacun. L’indice S&P 500 restait pour sa part stable par rapport à la semaine dernière. Les investisseurs semblaient pourtant plus optimistes concernant l’économie mondiale, ce qui a poussé le prix du pétrole à la hausse jusqu’à jeudi. Vendredi matin, le baril de WTI (West Texas Intermediate) était plutôt en recul, mais affichait toujours un gain hebdomadaire de près de 3,5 %.
Les taux obligataires américains suivaient une tendance haussière cette semaine. Et même si la Fed s’est bien gardée de signaler une réduction à venir de ses achats d’actifs, les taux n’ont pas effacé leur hausse suivant la rencontre de mercredi. Le taux américain de 5 ans se situait à 0,87 % vendredi matin, gagnant plus de 5 points de base sur la semaine et réduisant l’écart avec son équivalent canadien, qui se maintient près de 0,95 %. Les échéances de 10 ans et plus étaient aussi en hausse des deux côtés de la frontière.
Le dollar canadien a connu une autre bonne semaine et a dépassé 0,815 $ US pour la première fois depuis février 2018. Cette appréciation concorde avec la progression des prix de plusieurs matières premières, l’amélioration des perspectives économiques au Canada et l’optimisme affiché la semaine dernière par la Banque du Canada. Le dollar américain tend également à se déprécier contre plusieurs devises et le fait que la Fed a maintenu un ton très prudent cette semaine n’a pas aidé la cause du billet vert. L’euro est monté à plus de 1,21 $ US mercredi après-midi. Il était toutefois plus faible vendredi alors que de nouvelles données jetaient plus de lumière sur la divergence entre la performance de l’économie américaine et européenne. La livre sterling s’échangeait sous 1,39 $ US au moment d’écrire ces lignes.
Hendrix Vachon, économiste principal
Lorenzo Tessier-Moreau, économiste senior
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