La Bourse américaine a perdu ses gains de la semaine dernière. Les investisseurs commencent à douter de la force de l’économie américaine après que d’autres pays ont publié des PIB décevants. La baisse des prix du pétrole a aussi affecté le moral des investisseurs. Le prix du baril de pétrole WTI (West Texas Intermediate) a atteint près de 55 $ US en début de semaine, soit une baisse de plus de 25 % depuis son dernier sommet. Une légère remontée des cours pétroliers par la suite et une diminution des tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis ont permis à la Bourse de reprendre un peu son souffle jeudi. Vendredi matin, l’indice S&P 500 augmentait légèrement pour une perte hebdomadaire cumulative autour de 1,5 %. Au Canada, la Bourse n’a pas fait beaucoup mieux et se dirigeait vers un repli hebdomadaire d’environ 1 % au moment d’écrire ces lignes. La faiblesse des prix du pétrole et l’incertitude entourant la ratification du nouvel accord de libre-échange entre les États-Unis, le Mexique et le Canada (AEUMC) ont alimenté l’incertitude sur le marché canadien.
Les taux obligataires américains ont diminué significativement alors que la robustesse de la croissance économique aux États-Unis est remise en question. Les taux de deux ans et de dix ans se situaient aux environs de 2,80 % et de 3,10 % vendredi matin. Le retour de l’aversion pour le risque s’est également fait sentir sur le marché obligataire canadien alors que les taux de deux ans et de dix ans sont retombés vers 2,20 % et 2,35 % respectivement.
À l’image de la trajectoire des taux obligataires américains, le billet vert s’est déprécié contre la plupart des devises cette semaine. Il a moins profité de la faible aversion pour le risque des investisseurs alors que les inquiétudes se sont davantage tournées vers les États-Unis. À titre d’exception, le dollar américain s’est apprécié contre la livre sterling qui a été pénalisée devant la difficulté pour le gouvernement britannique de s’entendre sur un accord pour le Brexit. La devise britannique est descendue sous 1,28 $ US mercredi. L’euro est moins affecté par l’incertitude entourant le Brexit et est remonté à près de 1,14 $ US durant la semaine. Le dollar canadien valait un peu plus de 0,76 $ US vendredi matin, soit un gain d’environ un demi-cent par rapport à son creux de la semaine. La trajectoire du huard a notamment coïncidé avec le léger rebond des prix du pétrole.
Auteurs:
Hendrix Vachon, économiste principal
Carine Bergevin-Chammah, économiste
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