Les places boursières ont connu une autre semaine très difficile marquée encore une fois par les nouvelles entourant le coronavirus. La semaine a débuté de façon très négative alors que la mésentente entre la Russie et l’Arabie saoudite a entraîné une chute spectaculaire des cours pétroliers, qui s’est ajoutée aux difficultés des marchés financiers. L’espoir d’une intervention des autorités pour soutenir l’économie et les marchés s’est traduite par un important rebond des indices boursiers mardi, mais le pessimisme est revenu en force mercredi et, surtout, jeudi, qui a été la pire séance boursière depuis le crash du 19 octobre 1987. L’indice S&P 500 a ainsi clôturé la séance de jeudi en recul de plus de 26 % par rapport à son sommet du 19 février dernier, mettant ainsi officiellement fin au marché haussier débuté après la crise financière de 2008. La chute de la bourse canadienne a été particulièrement violente avec une baisse de plus de 12 % jeudi. Malgré un certain rebond des indices vendredi matin, le S&P 500 et le S&P/TSX se dirigeaient vers des pertes hebdomadaires respectives d’environ 14 % et 20 %.
Le vent de panique qui a soufflé sur les marchés financiers en début de semaine a entraîné une nouvelle chute spectaculaire des taux obligataires lundi. Les taux américains et canadiens de 10 ans ont même temporairement descendu en dessous de 0,40 %, alors que les écarts de crédit connaissaient une hausse marquée. Les nombreuses mesures annoncées par les banques centrales, dont la Réserve fédérale et la Banque centrale européenne, pour assurer un niveau de liquidités suffisant et le bon fonctionnement des marchés ont toutefois calmé la situation et même entraîné une remontée significative des taux obligataires de long terme. Les taux américains et canadiens de 30 ans devraient ainsi afficher une hausse cette semaine, malgré la débâcle boursière.
La forte baisse des taux obligataires en début de semaine s’est répercutée sur le dollar américain, qui s’est déprécié contre certaines des autres principales devises, dont l’euro et le yen. Cela découle de la réduction des écarts entre les taux d’intérêt américains et ceux de certains pays. Le dollar américain s’est ensuite réapprécié contre l’euro et le yen, parallèlement au rebond des taux obligataires. Au moment d’écrire ces lignes, l’euro était de retour aux environs de 1,11 $ US et le taux de change japonais, à 107 ¥/$ US. La séance de lundi a été plus pénalisante pour le huard après que les prix du pétrole ont considérablement chuté. Le dollar canadien a ensuite continué de se déprécier et valait un peu moins de 0,72 $ US vendredi matin.
Mathieu D’Anjou, CFA, économiste en chef adjoint
Hendrix Vachon, économiste principal
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