Les États-Unis ont longtemps do miné l’économie de la planète. Mais est-ce toujours le cas, au lendemain d’une crise financière qui a augmenté leur dette de plusieurs milliards de dollars? C’est la ques tion que se pose George Friedman, spécialiste en sciences politiques, dans son récent ouvrage : The Next Decade.
D’entrée de jeu, l’auteur rappelle que les États-Unis génèrent grosso modo le quart de l’activité économique mondiale. Avec un PIB total de 8 400 G$, les pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) ne font pas le poids face à notre voisin du Sud, dont le PIB dépasse 14 400 G$. Selon Friedman, la population se représente mal le gigantisme de l’économie américaine, autour de laquel le gravite celle des autres pays, incluant la Chine. Certes, les deux pays dépendent l’un de l’autre, mais pas de façon symétrique : les États-Unis peuvent plus facilement se passer de la Chine que l’inverse.
L’Empire du Milieu a trop besoin du marché américain… «La vision de la Chine en Occident, écrit Friedman, est celle d’un pays sûr de lui, dont l’expansion économique va rapidement lui permettre d’entrer dans le cercle des pays industrialisés. Mais les dirigeants chinois ne voient rien de tel. Pour eux, leur pays est divisé à l’extrême, et seule une très petite partie de la population va entrer dans le cercle des nantis, en laissant le reste en arrière.»
Pour illustrer cette fracture, il énumère les statistiques suivantes : la Banque populaire de Chine évalue que la classe moyenne est formée de 60 millions de citoyens, dont le revenu familial moyen avoisine 20 000 $. Pour 400 millions de Chinois, ce revenu annuel par ménage se situe entre 1 000 et 2 000 $. Et pour 600 millions d’autres, il est inférieur à 1 000 $ (soit 3 $ par jour). «Quand on parle de la Chi ne, observe Friedman, la plupart des investisseurs pensent à Hong Kong et aux villes côtières qu’ils connaissent. Mais ce n’est qu’une partie du pays. Cette Chine-là est un prolongement de l’Europe et des États-Unis. En vérité, elle est incapable de vendre ses iPod au reste du pays. Elle peut consommer elle-même une partie de sa production, mais il faut absolument qu’elle exporte le reste en Occident.»
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