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États-Unis : croissance moins vive du PIB réel au premier trimestre

Faits saillants

  • Le PIB réel a augmenté de 2,3 % à rythme annualisé au premier trimestre de 2018 selon la première estimation des comptes nationaux. C'est un résultat inférieur au gain de 2,9 % obtenu à l'automne 2017. La demande intérieure finale a progressé de seulement 1,6 %.
  • La consommation réelle a augmenté de 1,1 % au premier trimestre, ce qui est un peu moins qu'attendu et aussi le pire résultat depuis le printemps de 2013. On observe une baisse de 3,3 % du côté des biens durables, un maigre gain de 0,1 % pour les biens non durables et une croissance de 2,1 % pour les services.
  • L'investissement fixe non résidentiel des entreprises a augmenté de 6,1 %. La construction non résidentielle a progressé de 12,3 %. L'investissement en équipement a crû de 4,7 % après une hausse de 11,6 % à l'automne. L'investissement résidentiel a stagné. La variation des stocks est passée de 15,6 G$ US à 33,1 G$ US, ce qui a contribué 0,43 point de pourcentage à la croissance du PIB réel.
  • Contre toute attente, le secteur extérieur a contribué à la croissance avec un bond de 4,8 % des exportations réelles, ce qui est plus que la hausse de 2,6 % des importations réelles. La contribution des exportations nettes est de +0,20 point.
  • Les dépenses gouvernementales ont augmenté de 1,2 %.

Commentaires

La croissance du PIB réel au premier trimestre est assez près des attentes. On remarque toutefois que le résultat se situe sous les gains des trimestres précédents. Depuis le printemps 2017, la moyenne de la croissance annualisée du PIB réel était de 3,0 %. Le premier trimestre de 2018 rejoint ainsi d'autres premiers trimestres d'années précédentes qui ont aussi affiché un ralentissement. Cet effet devrait se montrer temporaire. On retient de l'hiver 2018 la faiblesse des dépenses des ménages. C'est la première fois depuis 2011 que la consommation réelle de biens a subi une contraction trimestrielle. Ce manque de vigueur est étonnant alors que la confiance est très élevée et que le revenu disponible réel des ménages a été gonflé (+3,4 %) par la baisse d'impôt. Notons qu'une bonne partie de ce revers provient du secteur automobile (-15,1 %). Parmi les autres éléments notables, on remarque que le gain de la construction non résidentielle provient surtout d'un bond de 37,7 % des investissements liés au pétrole et au gaz. On s'étonne aussi de la force des exportations alors que les données mensuelles ne laissaient pas entrevoir une si bonne performance.

Implications

Le PIB réel a ralenti au premier trimestre de 2018, mais un rebond est attendu dès le printemps, notamment grâce à l'effet retardé des baisses d'impôts. La situation demeure compatible avec une hausse des taux directeurs de la Réserve fédérale lors de la réunion de juin.

Source : Desjardins Études économiques, 27 avril 2018. Auteur : François Généreux.

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