Les bons résultats d’entreprises en début de semaine ont apporté de légers gains sur la Bourse américaine. Le marché boursier a toutefois été frappé par les commentaires de Jerome Powell mercredi, qui anticipe une éventuelle remontée de l’inflation. Ses propos ont surpris les investisseurs qui semblaient plutôt s’attendre à une baisse des taux directeurs de la Réserve fédérale (Fed) en fin d’année. La Bourse a poursuivi sa descente jeudi avec le recul des prix du pétrole. Une forte hausse des stocks de pétrole brut aux États-Unis a ramené les craintes de surplus sur le marché. L’indice S&P 500 reprenait un peu de vigueur vendredi matin à la publication des bons chiffres d’emploi aux États-Unis, sans accélération des salaires, pour afficher une performance hebdomadaire presque nulle. L’indice canadien a plutôt suivi une tendance négative cette semaine avec les plus grandes pertes réalisées mercredi et jeudi. La baisse inattendue du PIB au Canada et le recul des prix des matières premières, surtout du pétrole, ont pénalisé la Bourse canadienne plus sévèrement.
Les taux obligataires aux États-Unis se sont relevés mercredi et jeudi après les commentaires moins dovish qu’attendu de la Fed. Ils retombaient légèrement, toutefois, vendredi matin. Les taux de 2 ans et de 10 ans s’établissaient près de 2,35 % et 2,55 % respectivement au moment d’écrire ces lignes. Les taux obligataires canadiens ont également réagi à la décision de la Fed alors qu’ils ont bondi mercredi et jeudi. Ils se situaient aux environs de 1,65 % pour le taux de 2 ans et de 1,75 % pour le taux de 10 ans vendredi matin.
Des données encourageantes du côté de la zone euro ont favorisé les devises européennes au début de la semaine. Le ton plus optimiste de Jerome Powell mercredi a toutefois entraîné un rebond du billet vert. L’euro, qui était passé au-dessus de 1,125 $ US avant les commentaires du président de la Fed, est ainsi redescendu aux environs de 1,115 $ US vendredi matin. La livre a été en mesure de maintenir ses gains du début de la semaine, alors que la Banque d’Angleterre a prévenu les investisseurs que les taux directeurs britanniques pourraient augmenter plus rapidement que ce qui est actuellement anticipé. Après un bon début de semaine, le dollar canadien a été désavantagé par le rebond du dollar américain et la baisse des cours pétroliers. Comme la plupart des autres devises, il a toutefois repris du tonus contre le billet vert vendredi matin alors que l’attention des investisseurs semble surtout s’être portée sur l’absence d’accélération des salaires aux États-Unis.
Mathieu D’Anjou, CFA, économiste en chef adjoint
Carine Bergevin-Chammah, économiste
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