25 octobre, 2019

Données économiques et résultats d’entreprises mitigés

Avec la saison des résultats d’entreprises qui bat son plein, la Bourse américaine a évolué en dents de scie cette semaine. Mardi, la demande d’un autre report de la date pour le Brexit par le Parlement britannique a augmenté l’incertitude autour de cet enjeu et a pénalisé les Bourses. Les cours boursiers américains se sont relevés mercredi et jeudi avec certains résultats d’entreprises qui ont agréablement surpris les investisseurs. L’indice S&P 500 a toutefois ouvert en baisse vendredi, cette fois en raison de résultats décevants, notamment du côté d’Amazon. La situation s’est redressée au cours de la séance, aidée par des signaux favorables dans les négociations commerciales entre la Chine et les États‑Unis. Au bout du compte, l’indice S&P 500 se dirigeait vers une hausse hebdomadaire de plus de 1 %. Au Canada, les mauvaises données économiques ainsi que des résultats d’entreprises décevants ont amené une baisse plus prononcée de la Bourse mardi et mercredi. Malgré un certain rattrapage jeudi et vendredi, l’indice S&P/TSX affichait une faible hausse hebdomadaire au moment d’écrire ces lignes.

Après avoir enregistré quelques gains lundi, les taux obligataires américains ont redescendu dès mardi en fin de journée alors que les craintes quant à la santé de l’économie mondiale continuaient de peser sur le sentiment des marches. Ils rattrapaient toutefois leurs pertes vendredi, aidés par les nouvelles sur les négociations sino-américaines. Les taux américains de 2 ans et de 10 ans se situaient autour de 1,65 % et 1,80 % respectivement au moment d’écrire ces lignes. Les taux obligataires canadiens s’établissaient vendredi matin sensiblement au même niveau que la semaine dernière.

Le dollar américain a repris un peu du terrain perdu dernièrement, notamment contre les devises européennes. La livre, qui avait terminé la semaine dernière à près de 1,30 $ US, est redescendue aux environs de 1,28 $ US. Ce movement semble surtout s’expliquer par l’absence de progrès dans le dossier du Brexit. L’euro a également diminué, mais dans des proportions moindres. Il demeurait près de 1,11 $ US au moment d’écrire ces lignes. Malgré des données décevantes au Canada, le dollar canadien est parvenu à s’apprécier. Les investisseurs s’attendent à un statu quo de la Banque du Canada et à une nouvelle baisse de taux d’intérêt par la Réserve fédérale la semaine prochaine.

Hendrix Vachon, économiste principal

Carine Bergevin-Chammah, économiste

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