3 juillet, 2020

Les données économiques gonflent les Bourses malgré la résurgence du virus

Les places boursières canadiennes et américaines ont été fermées respectivement mercredi et vendredi en raison des congés des fêtes nationales. Cela n’a pas empêché les marchés de cloture la semaine en hausse des deux côtés de la frontière. Il faut dire que la semaine a été ponctuée de surprises positives en ce qui concerne les données économiques américaines. La nouvelle du rebond historique des ventes en suspens de maisons existantes aux États-Unis a poussé les marchés en forte hausse lundi, alors que les données de l’indice de confiance des consommateurs américains, de l’indice ISM et de l’emploi du mois de juin ont par la suite entretenu l’élan d’optimisme. À la fermeture jeudi soir, le S&P500 enregistrait une hausse hebdomadaire de 4,0 % alors que l’indice Dow Jones était en hausse de 3,3 %. Pour l’indice boursier canadien, les gains demeuraient plus modérés, à 2,5 % au moment d’écrire ces lignes. Le pétrole affichait une progression d’un peu plus de 3,0 % sur la semaine.

Les nouvelles concernant l’évolution du virus de la COVID‑19 étaient nettement moins positives alors que le nombre de nouveaux cas détectés a atteint des sommets aux États-Unis et dans d’autres pays. Cela maintient le doute sur les perspectives économiques à plus long terme et limite la progression des taux obligataires. Les taux sur les obligations gouvernementales de 10 ans affichaient vendredi matin des hausses hebdomadaires d’environ 3 points de base aux États-Unis et au Canada.

Le dollar américain a perdu un peu de terrain contre la plupart des devises cette semaine. Cela a permis à l’euro de se réinstaller plus confortablement au-dessus de 1,12 $ US. La livre britannique a enregistré un rebond plus marqué, s’étant réappréciée à près de 1,25 $ US. Les tensions en Chine, notamment sur le dossier hongkongais, n’ont pas pénalisé le yuan, qui s’est plutôt apprécié de quelques points, à près de 7,06 yuans/$ US. Le dollar canadien s’est surtout apprécié durant la séance de mardi, profitant des signaux encourageants pour la consommation américaine et d’une baisse moins importante que prévu du PIB canadien en avril. Le huard s’est ainsi approché de la barre de 0,74 $ US.

Hendrix Vachon, économiste principal

Lorenzo Tessier-Moreau, économiste senior

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