La volatilité demeure le mot d’ordre sur les marchés, mais cette semaine, elle a profité aux Bourses. Les indices avaient connu une autre séance difficile lundi alors que les politiciens américains peinaient à s’entendre sur un plan de relance économique. L’indice S&P 500 a ainsi clôturé la journée de lundi en recul de près de 34 % par rapport à son sommet du 19 février dernier. Des développements encourageants concernant le plan de soutien du gouvernement américain et une confiance grandissante que les banques centrales réussiraient à éviter une crise de liquidité ont toutefois entraîné un rebond spectaculaire au cours des trois jours suivants. Le Dow Jones a même terminé la séance de jeudi en hausse de plus de 20 % par rapport à son niveau de lundi, mettant ainsi fin, en principe, au marché baissier pour cet indice. Alors que les développements entourant la COVID‑19 demeurent très préoccupants, les Bourses sont toutefois reparties à la baisse vendredi.
Malgré le regain d’optimisme sur les marchés boursiers, les taux obligataires ont fortement diminué cette semaine. Cela reflète en premier lieu les efforts sans précédent annoncés par les banques centrales pour soutenir les marchés financiers. La Réserve fédérale avait commencé la semaine en annonçant plusieurs mesures, dont des achats quantitatifs sans limites. De son côté, la Banque du Canada (BdC) a abaissé son principal taux directeur à 0,25 % vendredi et commencera pour la première fois des achats quantitatifs. Les taux fédéraux américains de 10 ans ont ainsi diminué d’une vingtaine de points de base cette semaine. Les efforts des banques centrales favorisent aussi une diminution des écarts de credit.
Le contexte moins tumultueux sur les marchés financiers s’est traduit par une baisse de la demande pour le dollar américain. Celui-ci s’est déprécié contre la plupart des devises, y compris plusieurs devises de pays émergents. La dépréciation s’est surtout observée durant les séances de mercredi et de jeudi. L’euro, qui valait environ 1,07 $ US au début de la semaine, s’échangeait à plus de 1,10 $ US vendredi matin. La decision de la Banque centrale européenne d’enlever des restrictions pour pouvoir acheter davantage d’obligations n’a pas penalise l’euro. Le dollar canadien avait commencé la semaine autour de 0,69 $ US. Au moment d’érire ces lignes, il valait environ 0,71 $ US. La baisse de taux d’intérêt et le programme d’achat de titres annoncés par la BdC n’ont pas eu un grand effet sur la devise canadienne, qui continue surtout d’êre influencé par le degré général d’incertitude sur la planète.
Mathieu D’Anjou, CFA, économiste en chef adjoint
Hendrix Vachon, économiste principal
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