Dans le milieu de la finance, on fait généralement une corrélation entre le risque et le rendement : en principe, un placement garanti à 100 % rapporte moins qu’une action, plus sujette aux variations.
Est-ce toujours vrai? Depuis quelques années, des classes d’actifs réputées sûres, comme les obligations des gouvernements, procurent un rendement supérieur à celui des titres boursiers, pourtant assortis d’un plus fort degré de risque. Certains considèrent même cette anomalie comme la nouvelle norme! Leur conclusion est peut-être hâtive. Nous déconseillons d’acheter de telles obligations pour trois raisons.
Primo, les taux sont trop bas. Secundo, la fragilité budgétaire de plusieurs gouvernements devrait inciter à la prudence. Tertio, compte tenu de l’inflation, le rendement réel à l’échéance se révèle plutôt négatif. Bien que la conjoncture actuelle semble l’invalider, la règle de corrélation entre risque et rendement demeure donc valide à long terme. Par ailleurs, dans le marché boursier, on note une diminution importante des dividendes.
En 2011, le taux de profits versés aux actionnaires des sociétés formant l’indice S&P 500 n’a pas dépassé 28 %, comparativement à 62 % au cours des 140 dernières années. L’apparition de gestionnaires-vedettes et l’accroissement du nombre de boursicoteurs ont eu pour effet de mettre davantage l’accent sur le gain en capital (ou profit enregistré au moment de la vente d’un titre). Or, dans le contexte que nous connaissons, un gain en capital n’est pas facile à réaliser.
Cette réalité, combinée au recul des dividendes, ébranle également la règle de corrélation : le rendement obtenu n’est pas à la hauteur du risque encouru. Les investisseurs (particuliers et institutionnels) ont besoin de revenus. Les sociétés vont devoir réviser leurs politiques de distribution de dividendes pour les ramener à un niveau historiquement normal et rendre les actions plus attrayantes.
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