Après la forte croissance de l’emploi observée en avril, il n’aurait pas été étonnant de constater une contreperformance du marché du travail en mai.
Il en a été cependant tout autrement alors que l’emploi a continué de croître à un rythme relativement rapide (près de 75 % des emplois perdus durant la récession ont maintenant été récupérés). Outre le rebond du nombre d’emplois, plusieurs autres signes témoignent d’une embellie des conditions au sein du marché du travail. Le travail à temps plein a fait d’importants gains par rapport au travail à temps partiel.
Le travail indépendant a diminué au cours des derniers mois, tandis que d’importantes hausses ont été observées au sein de l’emploi dans les entreprises et les administrations publiques. Ces deux tendances témoignent d’une moins grande précarité du travail. Enfin, le taux de participation au marché du travail a commencé à remonter, un signe que de plus en plus de travailleurs redeviennent actifs alors qu’ils sont encouragés par le rétablissement de l’emploi répertorié depuis quelques mois.
Enfin, il n’est pas surprenant de constater que l’Ontario et l’Alberta ont bénéficié de la plus forte création d’emplois en mai. Ces deux provinces affichent un certain retard par rapport à la moyenne nationale concernant le nombre d’emplois récupérés depuis la fin de la récession. Un rattrapage semble donc nécessaire dans ces régions. Implications : L’amélioration des conditions au sein du marché du travail est indéniable et semble généralisée. Cela confirme une fois de plus à quel point la reprise économique est bien ancrée au pays.
Combiné aux autres résultats exceptionnels obtenus au cours des dernières semaines (dont la forte croissance du PIB réel), cela donne amplement de munitions à la Banque du Canada (BdC) pour justifier d’autres hausses de ses taux d’intérêt directeurs. À moins d’une intensification significative des incertitudes planant sur l’économie mondiale et les marchés financiers, tout indique que la BdC décrétera une augmentation de 0,25 % du taux cible des fonds à un jour à chacune de ses rencontres d’ici la fin de l’année.
Source : Études économiques Desjardins
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