10 janvier, 2020

Les Bourses commencent 2020 du bon pied

Alors que la Chine et les Etats‑Unis ont réussi à s’entendre à la fin de 2019, après plus d’un an de dispute commerciale, l’année 2020 s’est amorcée avec une recrudescence des tensions géopolitiques au Moyen‑Orient. À la deuxième journée de l’année, Qassem Soleimani, un général iranien important, a été tué en Iraq par les forces américaines. Cette action suivait un échange d’attaques entre l’Iran et les Etats‑Unis depuis le 27 décembre. La nouvelle a immédiatement fait chuter la Bourse américaine alors que la probabilité qu’une guerre éclate entre les deux pays avait augmenté. Toutefois, l’Iran et les Etats‑Unis ont par la suite manifesté leur volonté de limiter l’escalade du conflit. Les commentaires modérés du président Donald Trump mercredi ont rassuré les marchés financiers. Au bout du compte, l’indice S&P 500 se dirigeait vers un gain hebdomadaire de plus de 1 % vendredi matin. L’apaisement des tensions géopolitiques et le prix des métaux précieux demeurant élevés ont permis à la Bourse canadienne d’atteindre un nouveau record durant la semaine. L’indice S&P/TSX était en légère baisse vendredi matin, mais maintenait un gain hebdomadaire d’environ 1 %.

Les taux obligataires américains ont commencé l’année à la baisse alors que les tensions géopolitiques ont amené un retour vers les valeurs sûres. Ils ont effacé une partie de leurs replis cette semaine en réponse aux commentaires rassurants de l’Iran et des Etats‑Unis. Les inquiétudes ne se sont toutefois pas encore complètement dissipées. Vendredi matin, les taux américains de 2 ans et de 10 ans demeuraient aux environs de 1,55 % et de 1,85 % respectivement. Les taux canadiens ont augmenté davantage que leurs vis-à-vis américains. Le taux de 2 ans s’établissait autour de 1,65 % vendredi matin, tandis que le taux de 10 ans se situait autour de 1,60 %.

La fin de l’année 2019 a été favorable à plusieurs devises contre le dollar américain en raison d’un sentiment plus optimiste sur les marchés et d’un plus faible niveau de transactions, lequel semble avoir accentué certains mouvements. Le niveau d’activité est revenu à la normale après les vacances des fêtes et des réajustements ont été observés d’autant plus que les nouvelles tensions géopolitiques ont relevé la prudence des investisseurs. Le dollar américain a donc récupéré une bonne partie de ses pertes enregistrées en fin d’année. L’euro et le dollar canadien figurent parmi les devises qui ont recédé du terrain. Après avoir atteint 1,12 $ US, la devise européenne est de retour aux environs de 1,11 $ US. Quant au huard, il a terminé l’année à plus de 0,770 $ US, mais s’affiche maintenant à un peu plus de 0,765 $ US.

Hendrix Vachon, économiste principal

Carine Bergevin-Chammah, économiste

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