18 avril, 2019

La Bourse américaine a pris une pause

La Bourse américaine a connu quelques difficultés cette semaine. Les résultats décevants des entreprises financières américaines ont fait baisser les principaux indices boursiers aux États-Unis lundi. Pour la séance de mardi, c’est surtout le secteur de la santé qui a freiné la Bourse, alors que les investisseurs craignaient que des réglementations plus strictes soient introduites. Le PIB chinois encourageant publié dans la nuit de mardi à mercredi a fait rebondir les indices boursiers à l’ouverture, mais cela n’a pas duré alors que les inquiétudes sur le secteur de la santé perduraient. La publication, jeudi, de ventes au détail plus fortes qu’attendu aux États-Unis n’a que temporairement aidé la Bourse américaine. Au bout du compte, l’indice S&P 500 affichait une performance presque nulle. L’indice canadien s’en était mieux tiré, avec la majorité des gains obtenus lundi et jeudi. Au moment d’écrire ces lignes, l’indice S&P/TSX affichait une hausse de presque 1 % sur la semaine.

Les taux obligataires américains ont connu une remontée considérable mardi et tôt mercredi alors qu’une hausse des anticipations d’inflation commençait à se faire sentir, soutenues par la progression des prix du pétrole. Ces anticipations se sont toutefois estompées peu après, faisant retomber les taux obligataires. Malgré un léger bond jeudi matin après la publication des ventes au détail aux États-Unis, les taux n’ont pas rattrapé le terrain perdu de la veille. Les taux américains de 2 ans et de 10 ans s’établissaient alors autour de 2,40 % et de 2,55 % respectivement. Les taux obligataires au Canada ont chuté lundi, mais ils se sont relevés mardi et mercredi. Au moment d’écrire ces lignes, le taux de 2 ans était aux environs de 1,60 % et celui de 10 ans, près de 1,75 %.

Le début de semaine a été généralement calme sur le marché des devises. Un peu plus de volatilité a été observée pour le dollar canadien en raison d’un portrait plus pessimiste provenant de l’enquête de la Banque du Canada. La devise canadienne s’est par la suite réappréciée, en particulier mercredi alors que le contexte international, avec les bonnes données chinoises, était plus favorable à la prise de risques. Plusieurs autres devises ont d’ailleurs enregistré des gains durant cette journée. Ces gains ont pour la plupart été effacés jeudi matin alors que des données décevantes en Europe ont relevé le degré de prudence des investisseurs. Par ailleurs, le dollar américain semblait tirer profit, jeudi, des données meilleures que prévu pour les ventes au détail aux États-Unis. Quant au huard, il s’échangeait sous 0,75 $ US au moment d’écrire ces lignes, malgré de bonnes données, aussi, sur les ventes au détail canadiennes.

Hendrix Vachon, économiste principal

Carine Bergevin-Chammah, économiste

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