L’annonce de nombreux nouveaux cas de COVID-19 dans plusieurs pays et les mesures de plus en plus draconiennes annoncées par les gouvernements pour tenter de limiter la contagion continuent de fortement inquiéter les investisseurs. Les tensions étaient particulièrement élevées en milieu de semaine alors que le fonctionnement des marchés financiers semblait de plus en plus affecté négativement par la situation. La poussée du VIX, des écarts de crédit et même des taux obligataires et du dollar américain devenait de plus en plus préoccupante. L’annonce de nouvelles mesures par plusieurs banques centrales pour soutenir les marchés, entre autres en injectant énormément de liquidités et en achetant davantage de titres financiers, a permis de calmer les marchés au cours des dernières séances de la semaine. Les gouvernements continuent aussi d’annoncer plusieurs mesures pour limiter les effets économiques et financiers de la crise actuelle. Malgré tout, les indices S&P 500 et S&P/TSX se dirigeaient vers un recul hebdomadaire de près de 10 % au moment d’écrire ces lignes.
Les importantes tensions sur les marchés financiers se sont aussi reflétées sur le marché obligataire. Non seulement les écarts de crédit ont continué de bondir, mais même les taux obligataires de long terme ont fortement augmenté. Malgré le fait que la Réserve fédérale a coupé ses taux directeurs de 100 points de base dimanche pour les ramener près de zéro, le taux américain de 10 ans est ainsi passé au-dessus de 1,25 % mercredi. Les nombreuses nouvelles mesures mises en place par les banques centrales pour assurer le bon fonctionnement des marchés ont toutefois permis de ramener le taux américain de 10 ans en dessous de 1,00 % vendredi matin.
Le dollar américain a continué de profiter du degré élevé d’inquiétude sur les marchés. Le billet vert s’est même apprécié contre d’autres devises habituellement considérées comme des valeurs refuges, dont le yen japonais et le franc suisse. La décision de la Banque centrale européenne d’acheter pour 750 G€ de titres, dont des obligations de la Grèce, a contribué à l’affaiblissement de l’euro, qui est descendu aux environs de 1,07 $ US. Il s’agit d’un creux de près de trois ans pour la devise commune. Les devises de la plupart des pays émergents ont encore affiché des dépréciations importantes. Le dollar canadien est pour sa part descendu temporairement sous 0,69 $ US au cours de la semaine, soit un creux de quatre ans. Comme d’autres devises, le huard affichait une légère remontée vendredi matin.
Mathieu D’Anjou, CFA, économiste en chef adjoint
Hendrix Vachon, économiste principal
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