Ce fut une semaine peu mouvementée sur le marché boursier américain. La légère hausse apportée par l’apaisement des tensions commerciales sino-américaines, le ton prudent de la Réserve fédérale (Fed) et certains résultats d’entreprise encourageants en première moitié de semaine s’est renversée jeudi à la publication de données économiques décevantes aux États-Unis et en Europe. Le président Donald Trump a également menacé d’imposer des tarifs sur les automobiles si aucun accord commercial satisfaisant n’était conclu avec l’Union européenne (UE). Cette dernière travaillerait déjà sur d’éventuelles représailles. L’escalade des tensions entre les États-Unis et l’UE ont amené une certaine aversion pour le risque, surtout aux États-Unis. De plus, la compagnie Kraft a annoncé une diminution de sa valeur jeudi en soirée. L’optimisme entourant la rencontre entre les États-Unis et la Chine vendredi a toutefois compensé l’effet des mauvaises nouvelles. L’indice S&P 500 était légèrement à la hausse au moment d’écrire ces lignes. La Bourse canadienne montrait une meilleure performance, aidée par la hausse des prix du pétrole et des métaux industriels. L’indice S&P/TSX affichait un gain hebdomadaire de plus de 1 % vendredi matin.
Le marché obligataire américain a évolué en dents de scie cette semaine. Les craintes concernant la vigueur de l’économie mondiale, le ton prudent de la Fed et l’évolution des conflits commerciaux ont fait fluctuer les taux obligataires, parfois à la hausse, parfois à la baisse. Les taux de 2 ans et de 10 ans s’établissaient autour de 2,50 % et 2,65 % respectivement vendredi matin. Les taux canadiens sont demeurés plus stables en début de semaine. Après avoir temporairement rebondi jeudi, ils ont retrouvé leur niveau de la semaine dernière.
Le plus gros des mouvements sur les marchés de change cette semaine a été observé durant la séance de mardi. L’optimisme généré par la poursuite des négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine a avantagé la plupart des devises contre le dollar américain. L’euro s’est installé plus confortablement au-dessus de 1,13 $ US. La livre sterling s’est davantage appréciée, repassant au-dessus de 1,30 $ US, soutenue par de bons chiffres d’emploi au Royaume‑Uni, malgré l’incertitude entourant le Brexit. En dépit de données économiques encore mitigées au Canada, le huard n’a pas échappé à la tendance générale sur les marchés des devises. Le dollar canadien s’est apprécié à 0,76 $ US. La progression des prix du pétrole a aussi apporté un soutien.
Auteurs :
Hendrix Vachon, économiste principal
Carine Bergevin-Chammah, économiste
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